LA VIERGE MARIE T\'AIME

apparitions de marie

NOTRE DAME DU TRÈS SAINT ROSAIRE

FATIMA (PORTUGAL) 1917


Introduction

Fatima, une ville portugaise à consonance musulmane pour avoir pris le nom d'une jeune-fille mauresque convertie au catholicisme au 12ème siècle. Il est à souligner par ailleurs, que la fille du prophète Mahomet se prénommait également Fatima. La Vierge Marie est apparue en 1917 à Trois petits bergers, « les petits pastoureaux », comme on les appelait en ce temps là; il s'agit de : Lucia, l'ainée des trois, née le 22 mars 1907, Francesco né le 11 juin 1908, cousin germain de Lucie, et Jacintha sœur de Francesco, née le 10 mars 1910.

 

Le message principal : "POUR SAUVER LES AMES DE L'ENFER, DIEU VEUT ETABLIR DANS LE MONDE LA DEVOTION AU COEUR IMMACULE DE MARIE."
LE MONDE Y-A-T-IL SOUSCRIT ?

PAROLES DE LA VIERGE MARIE :
Je suis Notre-Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidèles à changer de vie, à ne pas affliger par le péché Notre-Seigneur, qui est déjà trop offensé, à réciter le Saint-Rosaire et à faire pénitence de leurs péchés.
Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices et accepter toutes les souffrances qu'Il vous enverra en réparation des péchés si nombreux qui offensent sa divine Majesté?
Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs, pour réparer les blasphèmes ainsi que toutes les offenses faites au Cœur Immaculée de Marie?...
Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d'âmes vont en enfer, parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et prie pour elles.

PRIERES ENSEIGNEES PAR L'ANGE DU PORTUGAL
Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne vous aiment pas.

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, je vous adore profondément, et je vous offre les Très Précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. Oh mon Jésus, pardonne nous nos péchés, préserve-nous du feu de l'enfer et conduis au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Ta Miséricorde.

 

I-HISTORIQUE

LES APPARITIONS DE L'ANGE
La première manifestation divine s'est traduite par l'apparition de l'Ange au printemps 1916.
- Ne craignez pas! Je suis l'Ange de la Paix, annonça-t-il aux enfants. Priez avec moi !
S'agenouillant à terre, il courba le front jusqu'au sol, et récita alors trois fois cette prière: " Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et ne vous aiment pas !"
Poussés par un mouvement surnaturel, les enfants répétèrent les paroles.
- Priez ainsi!, continua-t-il, les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications.
Et il disparut.

L'Ange se montra une seconde fois aux enfants quelques semaines plus tard: "Que faites-vous? leur dit-il, Priez, priez beaucoup ! Les Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices."
- Comment devons-nous nous sacrifier ? demanda Lucie.
- De tout ce que vous pourrez, offrez un sacrifice au Seigneur, en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, l'Ange du Portugal. Par dessus tout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra.

"Puis à l'automne, raconte Lucie, alors que nous avions récité notre chapelet et la prière que l'Ange nous avait enseignée à sa première apparition, il nous apparut une troisième fois, tenant à la main un calice, et, au dessus de celui-ci une Hostie, d'où tombaient dans le calice quelques gouttes de sang. Laissant le calice et l'Hostie suspendus en l'air, il se prosterna à terre, et répéta trois fois cette prière : «Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, je vous adore profondément, et je vous offre les Très Précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, des sacrilèges et des indifférences par lesquels il est Lui-même offensé ! Et par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs»
Puis, se levant, continue Lucie, il prit de nouveau le calice et me donna l'hostie, et donna à boire ce que contenait le calice à Jacinthe et à François, en disant en même temps: «Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu ! » De nouveau, il se prosterna à terre, et répéta avec nous, encore trois fois, la même prière: Très Sainte Trinité...», et il disparut."

 

 

II-LES APPARITIONS DE LA VIERGE MARIE A LA COVA DA IRIA
    APPARITION DU 13 MAI 1917

Quelque temps plus tard, la "Dame vêtue de blanc", comme la décrit Lucie, "plus brillante que le soleil, qui rayonnait une lumière plus vive et plus intense qu'une coupe de cristal remplie d'eau pure, traversée par les rayons ardents du soleil", se montre aux enfants à un endroit appelé la Cova Da Iria, là où les moutons aimaient aller: «N'ayez pas peur! dit-elle. Je ne vous ferai pas de mal.»
- D'où êtes-vous? demande Lucie
- Je suis du Ciel.
- Et que voulez-vous de moi ? poursuit Lucie.
- Je suis venue pour vous demander de venir ici six mois de suite, le 13 de chaque mois, à cette même heure. Plus tard je vous dirai qui je suis et ce que je veux.
- Et moi, demande Lucie, j'irai aussi au Ciel ?
-Oui, tu iras.
- Et Jacinthe?
-Aussi.
- Et François ?
-Oui, il ira; mais il devra dire beaucoup de chapelets.
- Et Marie du Rosaire, la fille de José das Neves, est-elle au Ciel ?
- Oui, répond la Dame.
- Et Amélie ?
- Elle sera en Purgatoire jusqu'à fin du monde.
Puis, la Vierge Marie demande:
- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés qui l'offensent, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
- Oui, nous le voulons.
- Eh bien, vous aurez beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.
Les enfants tombèrent alors à genoux pour réciter des prières. Puis la Dame blanche conclut:
- Dites le chapelet tous les jours, ajouta enfin la blanche Dame, afin d'obtenir la paix pour le monde, et la fin de la guerre.

1-APPARITION DU 13 JUIN 1917

Une cinquantaine de personnes sont présentes à La Cova Da Iria; elles récitent le chapelet. Alors qu'elles entament les litanies de la Sainte Vierge, Lucie les interrompt, avant de s'écrier: "Jacinthe, Notre-Dame va venir ; voilà l'éclair !"
Joignant les mains devant elle et levant les yeux, Lucie poursuit : " Vous m'avez demandé de venir ici. Dites-moi, s'il vous plaît, ce que vous voulez."
- Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous récitiez le chapelet tous les jours, et que vous appreniez à lire. Plus tard, je vous dirai ce que je veux.
Lucie fit cependant une requête: "Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel !"
-Oui, répondit la Vierge Marie, Jacinthe et Francesco je vais les emmener bientôt. Mais toi, tu resteras ici encore quelque temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. II veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé.
- Je resterai ici toute seule ? demanda Lucie, inquiète
- Non ma fille! Tu souffres beaucoup ?... Je ne t'abandonnerai jamais. Mon Coeur Immaculé sera ton refuge, et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu.
Et la Mère de Dieu disparut.

2-APPARITION DU 13 JUILLET 1917  "Ceci, ne le dites à personne", le secret ! (*1)

Comme pour répondre au curé qui doutait des apparitions, ou plutôt qui en donnait la paternité au démon, la Vierge Marie commence la conversation avec Lucie en ces termes: "C'est moi... Je viens du Ciel... En Enfer il ne peut pas y avoir tant de blancheur... tant de lumière. Surtout, il n'y a pas tant de bonté et de douceur..."
-Que voulez-vous de moi ? demande une nouvelle fois l'enfant.
- Je veux que l'on revienne ici le 13 du mois prochain ; que l'on continue à réciter le chapelet tous les jours, en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, car Elle seule peut vous secourir.
- Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle pour que tout le monde croie que vous nous apparaissez.
- Que l'on continue à venir ici tous les mois. En Octobre, je dirai qui je suis, et ce que je veux; et je ferai un miracle que tout le monde verra pour croire.
Elle ajoute: «Sacrifiez-vous pour les pécheurs, dit-elle, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : 0 Jésus, c'est pour votre amour, pour la conversion des pécheurs, et en réparation pour les péchés commis contre le Coeur Immaculé de Marie.»
Aux demandes de guérison formulées par Lucie, Notre-Dame répond que la grâce ne sera pas consentie à toutes.
La Vierge Marie montre ensuite l'enfer, première des trois parties du secret, aux trois enfants effrayés:
- Vous avez vu l'Enfer, ou vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront, et on aura la paix ! La guerre va finir; mais si l'on ne cesse pas d'offenser Dieu, une autre, pire, va commencer sous le règne de Pie XI. Quand vous verrez une nuit éclairée par une lumière inconnu1[1], sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne, qu'il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine, et des persécutions contre l'Église et contre le Saint-Père. Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé, et la Communion réparatrice des premiers samedis. Si l'on écoute mes demandes, la Russie se convertira, et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés; le Saint Père aura beaucoup à souffrir ; plusieurs nations seront anéanties. Finalement, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera donné au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi... Ceci, ne le dites à personne. A François seulement vous pouvez le dire[2]. Quand vous dites le chapelet, dites après chaque dizaine: "O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Votre Miséricorde."
Comme abasourdie parce qu'elle venait de voir et d'entendre, on la comprend aisément, Lucie laisse passer un court instant de silence avant de questionner encore : "Vous n'avez plus rien à me demander? "
- Non, aujourd'hui je ne te demande plus rien.
Un coup de tonnerre marqua la fin de l'entretien et de la vision.

13 AOUT 1917
Six mille personnes sont présentes à la Cova Da Iria, mais les enfants ne sont pas là, car l'Administrateur en opposition aux apparitions les avait séquestrés. (Ils furent relâchés le 15 Août). L'apparition programmée n'eut lieu donc pas ce jour là.

3- APPARITION DU 19 AOUT 1917
A la traditionnelle question de Lucie: "Que voulez-vous de moi ?", la Vierge Marie répondit:
- Je veux que vous continuiez à aller à la Cova da Iria le 13, et que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours.
Lucie redemande à Notre-Dame de faire un miracle, pour que tout le monde croie.
- Oui, répondit la Vierge, le dernier mois, en Octobre, je ferai un miracle pour que tout le monde croie à mes apparitions. Si on ne vous avait pas emmenés à la ville, le miracle aurait été plus grandiose. Saint Joseph viendra avec l'Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. Notre Seigneur viendra aussi pour bénir le peuple. Notre-Dame des Douleurs viendra aussi, et Notre-Dame du Carmel.
Lucie demande alors ce qu'il faut faire de l'argent laissé par les gens au pied du chêne-vert à la Cova da Iria.
- Je veux que l'on fasse deux brancards de procession. Tu porteras l'un avec Jacinthe et et deux autres petites filles habillées de blanc. L'autre, François le portera avec trois autres garçons comme lui, vêtus d'aubes blanches. Ce sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire. Ce qui restera de l'argent, servira pour aider à construire une chapelle.
- Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades, demande encore Lucie.
- Oui, j'en guérirai certains dans l'année.
Mais prenant un air triste, elle ajoute:
- Priez, priez beaucoup et faîtes des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et prie pour elles.
La Vierge Marie s'élève alors vers le ciel, mettant fin à l'entretien.

4-APPARITION DU 13 SEPTEMBRE 1917
Plus de 25000 personnes se sont rassemblées à la Cova Da Iria dans l'attente de l'apparition.
- Que voulez-vous de moi ? demande, comme toujours, Lucie.
- Continuez à réciter le chapelet tous les jours pour obtenir la fin de la guerre ! lui répond la Vierge. En Octobre, viendront aussi Notre Seigneur, et Saint Joseph avec l'Enfant Jésus, pour bénir le monde. Dieu est content de vos sacrifices, mais il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement pendant le jour[3]
- On m'a priée de vous demander beaucoup de choses, dit Lucie : Une petite fille qui est sourde... Vous ne voulez pas la guérir ?
-Au cours de l'année elle éprouvera du mieux... J'en guérirai quelques uns ; les autres, non, parce que Notre Seigneur ne se fie pas à eux.
Avant de mettre fin à son apparition, la Vierge Marie promit: "En octobre, je ferai le miracle, pour que tous croient."

5- APPARITION DU 13 OCTOBRE 1917

Ce 13 octobre, malgré la pluie, la foule vint nombreuse pour assister au miracle prédit (plus de 50.000 personnes).
A la demande traditionnelle de Lucie, "Que voulez vous de moi ?", la Vierge Marie répondit:
- Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux.
Lucie sollicite à nouveau la guérison de malades.
- Les uns, oui, les autres, non. Il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon de leurs péchés. D'un air grave, Notre Dame rajoute:
- Que l'on n'offense pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car il est déjà trop offensé!
- Vous ne voulez plus rien de moi, questionne enfin Lucie ?
- Non, je ne demande plus rien.
- Alors, je ne demande plus rien non plus.
Après que la Vierge Marie eut disparu, et alors que les enfants ont la vision de la Sainte Famille, puis de la Vierge, sous les traits de Notre Dame des Douleurs et de Notre Dame du Mont-Carmel, le miracle annoncé se produisit, le soleil se met à tourner vertigineusement. Le père de Jacinthe et de Francisco raconte: «Tout à coup, la pluie a cessé, les nuages se sont écartés, laissant la place au soleil ...On pouvait le regarder parfaitement sans en être incommodé. On aurait dit qu'il s'éteignait et se rallumait, tantôt d'une manière, tantôt de l'autre. Il lançait des faisceaux de lumière, d'un côté et de l'autre, et peignait tout de différentes couleurs: les arbres, les gens, le sol, l'air. Le soleil ne faisait pas mal aux yeux. Tout le monde était immobile et silencieux... Tous regardaient le ciel. A un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer; il s'arrêta encore une fois, et se remit une nouvelle fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel, et s'avancer sur nous. II dégageait une forte chaleur. Ce fut un instant terrible, tout le monde croyait mourir!»
A la suite de quoi, saisie de frayeur, la foule tomba à genoux pour redoubler de prières.

III-REVELATIONS DE JACINTHE


- Les péchés qui conduisent le plus d'âmes en enfer, ce sont les péchés de la chair.
- Maman, il ne faut jamais manger de la viande le vendredi, ni nous en donner à nous autres...
- II viendra des modes qui offenseront beaucoup Notre Seigneur.
- Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre la mode. L'Eglise n'a pas de modes. Notre Seigneur est toujours le même.
- Si les hommes savaient ce qu'est l'éternité, ils feraient tout pour changer de vie.
- Les hommes se perdent, parce qu'ils ne pensent pas à la mort de Notre Seigneur, et ne font pas pénitence.
- Beaucoup de mariages ne sont pas bons; ils ne plaisent pas à Notre Seigneur, et ne sont pas de Dieu.
- Les guerres ne sont que le châtiment des péchés du monde.
- Notre Dame ne peut plus retenir le bras de son Fils bien-aimé sur le monde.
- II faut faire pénitence. Si les gens se corrigent, Notre Seigneur viendra encore secourir le monde; mais s'ils ne se corrigent pas, le châtiment viendra.
- Priez beaucoup pour les pécheurs ! Priez beaucoup pour les prêtres ! Priez beaucoup pour les religieux ! La Mère de Dieu voudrait qu'il y ait plus de vierges qui s'attachent à elle par le voeu de chasteté.
- Les prêtres devraient s'occuper seulement des choses de l'Eglise.
- Les prêtres doivent être purs, très purs.
- La désobéissance des prêtres et des religieux à leurs supérieurs et au Saint-Père offense beaucoup Notre Seigneur.
- Priez beaucoup pour les gouvernements !
- Malheur à ceux qui persécutent la religion de Notre Seigneur
- Si le gouvernement laissait en paix l'Eglise, et s'il donnait la liberté à la sainte religion, il serait béni de Dieu.
- N'allez pas au milieu du luxe ! Fuyez les richesses !
-Ayez beaucoup de charité, même avec ceux qui sont mauvais.
- Soyez amie de la pauvreté et du silence.
- Ne dites du mal de personne, et fuyez ceux qui en disent.
-Ayez beaucoup de patience, parce que la patience nous conduit au Ciel.
- La confession est un sacrement de miséricorde. Aussi faut-il s'approcher du confessionnal avec confiance et joie. Sans confession il n'y a pas de salut.
- Etre pur de corps, c'est garder la chasteté; être pur d'âme, c'est ne pas faire de péchés : ne pas regarder ce qu'il ne faut pas voir, ne pas voler, ne jamais mentir, dire toujours la vérité, même si cela coûte.
- Ceux qui n'accomplissent pas les promesses faites à Notre-Dame ne seront jamais heureux dans leur vie.
- Si les médecins n'ont pas de lumière pour la guérison des malades, c'est parce qu'ils n'ont pas d'amour de Dieu. C'est Notre-Dame qui m'a appris toutes ces choses par le fond de mon cœur.
- Notre Seigneur aimerait beaucoup que mes sœurs se fassent religieuses, mais maman ne veut pas. Pour cela, Notre Dame ne tardera pas à les emmener au Ciel.[4]

 

 

 

LES APPARITIONS A PONTEVEDRA  (Espagne)

François et Jacinthe sont morts de la grippe espagnole en 1919 et 1920. Lucie est entrée au couvent des sœurs Dorothées, à Pontevedra, le 25 octobre 1925.
Dans la soirée du 10 décembre 1925, Lucie, bénéficiera d'une nouvelle apparition de la Vierge-Marie et de l'Enfant-Jésus.
La Sainte Vierge lui montra un Cœur entouré d'épines qu'Elle tenait dans Sa main. L'Enfant-Jésus dit: "Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer."
La Vierge Marie ajouta: "Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme."
"Le 15 janvier suivant, raconte Lucie, en allant porter une boîte à ordures en dehors de l'enclos, j'ai rencontré un enfant, et je lui ai demandé s'il savait l'Ave Maria. II me répondit que oui, et je lui dis de le réciter pour que je l'entende. Mais comme il ne se décidait pas à le dire seul, je l'ai récité trois fois avec lui. A la fin des trois Ave Maria, je lui ai demandé de le réciter seul. Comme il restait silencieux, et ne paraissait pas capable de le dire seul, je lui ai demandé s'il connaissait l'église Sainte-Marie. II me répondit que oui. Je lui dis d'y aller tous les jours et de dire là : `0 ma Mère du Ciel, donnez moi votre petit Jésus!' Je lui ai enseigné cela et je suis partie.

Le 1er février, en revenant au même endroit, je rencontrais un enfant, qui me parut le même, et je lui demandai: Alors, as-tu demandé le petit Jésus à notre Mère du Ciel ? L'enfant se tourna vers moi et me dit : - Et toi, as-tu répandu dans le monde ce que la Mère du Ciel t'a demandé ?" C'est à cet instant que Lucie reconnut l'Enfant-Jésus.

La dévotion des 5 premiers samedis du mois, expliquée par Sœur Lucie
Jeudi 29 mai 1930 au soir, à la chapelle de Couvent de Tuy, Sœur Lucie de Fatima, faisait comme à l'accoutumée l’heure sainte, de 23 heures à minuit, selon les demandes du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial. Une présence divine lui révéla qu'il y a cinq espèces d'offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie : les blasphèmes contre l'Immaculée Conception ; les blasphèmes contre sa virginité ; les blasphèmes contre sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes ; les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l'indifférence ou le mépris, ou même la haine à l'égard de notre Mère Immaculée ; et les offenses de ceux qui l'outragent directement dans les saintes images. Voilà pourquoi, en réparation de ces cinq blasphèmes contre sa Très Sainte Mère, Notre Seigneur Jésus-Christ nous demande la dévotion réparatrice les cinq premiers samedis du mois, réclamés par le Seigneur et sa Mère en 1925.

 


« Ils veulent donner la grâce du pardon aux âmes qui ont eu le malheur d'offenser le Cœur Immaculé de Marie au moyen de cette petite dévotion », explique Sœur Lucie. « La Très Sainte Vierge promet aux âmes qui chercheront à lui faire réparation de cette manière, de les assister à l'heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour se sauver. La dévotion consiste à recevoir la sainte communion le premier samedi durant cinq mois consécutifs, à dire un chapelet et à tenir compagnie à Notre-Dame durant quinze minutes, en méditant les Mystères du Rosaire, et à se confesser, avec la même intention. La confession pourra être faite un autre jour ».

LES APPARITIONS A TUY

Lucie ne resta qu'un an et demi à Pontevedra. Le 2 octobre 1926 prend le voile blanc des novices au couvent des soeurs Dorothées de Tuy.
Alors qu'elle était en prière, une lumière surnaturelle éclaira la chapelle, et, sur l'Autel, apparut une grande Croix de lumière qui s'élevait jusqu'au plafond.
"Dans une lumière plus claire, raconte Lucie, je voyais, sur la partie supérieure de la croix, le buste d'un homme avec sur la poitrine une colombe également lumineuse, et, cloué sur la croix, le corps d'un autre homme. Suspendu en l'air, on voyait un calice et une grande hostie sur laquelle tombaient quelques gouttes de sang qui coulaient des joues du Crucifié et d'une blessure à la poitrine. Coulant sur l'hostie, ces gouttes tombaient dans le calice. Sous le bras droit de la croix, se trouvait Notre-Dame de Fatima, avec son Coeur immaculé dans la main gauche, surmonté d'une couronne d'épines et des flammes. Sous le bras gauche de la croix, de grandes lettres, comme de l'eau cristalline qui aurait coulé au-dessus de l'autel, formaient ces mots Grâce et Miséricorde. Je compris que m'était montré le mystère de la Très Sainte Trinité, et je reçus des lumières sur ce mystère qu'il ne m'est pas permis de révéler...En 1948, Soeur Lucie entrait au carmel de Coïmbra sous le nouveau nom de Soeur Marie Lucie du Coeur Immaculé. Elle est décédée le 13/02/2005 à l'âge de 97 ans.

Troisième partie du "Secret de Fatima"

Transcrit par Sœur Lucia le 3 janvier 1944 :
"J'écris en obéissance à vous, mon Dieu, qui me le commandez par l'intermédiaire de Mgr.l'Evêque de Leira et de votre Très Sainte Mère, qui est la mienne".
"Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche. Elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde, mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame, en direction de lui. L'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte: Pénitence! Pénitence!, Pénitence! Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu, quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnages dans un miroir quand elles passent devant, un Evêque vêtu de blanc. 'Nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père'. Nous avons vu divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce. Avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin. Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches. De la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, et divers laïcs, hommes et femmes de catégories sociales différentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un vase de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs, et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu".

 

 

REINE DU CIEL ET LA MÈRE DE DIEU

APPARITIONS A BEAURAING , BELGIQUE 1932

 

Nb : Elle est aussi appelée Notre Dame au Cœur d’Or

C’est à une certaine distance que la Sainte Vierge est apparue les premières fois aux enfants, Andrée et Gilberte Degeimbre (15 et 9 ans), Fernande, Gilberte et Albert Voisin ( 15, 13 et 11 ans). Quand la Sainte Vierge apparut, Elle resta un bon moment silencieuse. Dès qu’ils La virent, les enfants tombèrent à genoux.

La Sainte Vierge est apparue plus de 30 fois au même endroit. La première apparition eut lieu le 19 novembre 1932 et la dernière, en janvier 1933. Les enfants ne furent pas crus quand ils racontèrent ce qui s’était passé. Les religieuses de l’école que les enfants fréquentaient  leur interdirent de parler des apparitions et ne voulurent nullement prêter attention à ce qu’ils voulaient communiquer.

La quatrième apparition eut singulièrement lieu près du nouveau bâtiment des sœurs. La Sainte Vierge apparut sur un buisson d’aubépines ; elle ouvrit les mains, puis disparut. La mère supérieure interdit aux enfants de fréquenter l’école et exigea qu’ils restent à la maison. Les enfants obéirent, mais passèrent la nuit à pleurer et à prier.

Toutes les apparitions de Beauraing se sont passées en soirée. C’est ce qui explique la grande affluence que connut Beauraing. Les premiers jours, la Sainte Vierge sembla attendre les enfants. Elle apparut quand ils commencèrent à réciter le chapelet. Quand les enfants aperçurent la Vierge, le ton de leur voix s’éleva et ils donnèrent l’impression  de ne plus parler que d’une seule voix. Plusieurs centaines de personnes priaient avec eux dans ce grand silence. Les religieuses décidèrent de ne pas se montrer derrière des grilles fermées.

Le 8 décembre, on assista à une série impressionnante de confessions, dont de nombreuses conversions. Beaucoup de personnes reçurent aussi la Sainte Communion. Après la messe, une procession s’organisa pour se rendre à l’aubépine. On pouvait voir des voitures venant de Charleroi, Givet, Dinant, Namur, St Hubert, Bruxelles et Verviers. Des trains supplémentaires avaient été mis en service au départ de Dinant et des Ardennes .

A trois heures de l’après-midi, le terrain du couvent est rempli de monde, ainsi que la rue. La police essaie de maintenir l’ordre et les gens chantent : «  Etends tes mains bénies sur toute la Belgique ! » Autour de l’aubépine quantité de bougies et cierges allumés. A six heures, les enfants arrivent et on entend une voix qui dit : « Elle est ici ! » Les enfants tombent à genoux et commencent à prier le chapelet. Ils interrogent la Vierge, mais il n’y a pas de réponse, juste un sourire. La foule commence à prier le Rosaire. La Vierge restera visible aux enfants pendant tout ce temps. Six médecins sont venus pour examiner les enfants et observer ce qui se passe. L’un passe une torche électrique devant les yeux des enfants, l’autre enfonce une longue aiguille sous la peau d’un des enfants ; un autre encore passe une allumette allumée sous la main d’une petite fille, sans que celle-ci ne manifeste la moindre brûlure. Les médecins se concertent et sont tous d’accord pour reconnaître que les enfants étaient plongés dans un état d’extase.

Les enfants sont interrogés séparément. On ne constate aucune divergence dans les témoignages. Le 23 décembre, la SainteVierge demande la construction d’une église pour que les gens puissent venir en pèlerinage. Le 29 décembre, Fernande l’entend dire : «  Priez sans cesse ! » Le 2 janvier, Notre Dame dit aux enfants : «  Demain, je dirai à chacun de vous quelque chose de très spécial. » Le 3 janvier est le dernier jour des apparitions et peut-être le plus important pour ce qui va être révélé. Albert et Gilberte reçoivent un secret qu’ils n’ont jamais révélé.

La Grande Promesse de Beauraing :

« Je convertirai les pécheurs »

Quelle magnifique promesse ! Elle émane du Cœur Immaculé d’une Mère qui aime et souffre avec ceux qui prient pour la conversion de ceux qu’ils aiment, parce qu’ils désirent être réunis dans l’Amour de Dieu. Pour montrer son immense pouvoir, la Sainte Vierge dit à Andrée :

«  Je suis la Reine du Ciel et la Mère de Dieu; Priez toujours. »

A Fernande qui, n’ayant de prime abord rien remarqué et continuait à prier, la Vierge dit :  Aimes-tu mon Fils ? … M’aimes-tu ?... Alors, offre-toi à Moi ! »

Tout le monde l’entend dire : « Adieu ! » Au cours des apparitions qui se sont produites après le 29 décembre, les enfants voient continuellement «  Un Cœur entouré  de rayons de lumière ». C’est pourquoi on en est venu à parler de « Marie, la Mère au Cœur d’Or ».

Notre Dame de Beauraing est fêtée le 22 Août qui est le jour de fête du Cœur Immaculé de Marie.

 

 

LA VIERGE DES PAUVRES

 

Apparitions à Banneaux  Belgique 15 Janvier - 2 Mars 1933

Les apparitions de Banneaux ( Belgique) ont été reconnues le 22 août 1949.

La Vierge des Pauvres est apparue à Mariette Beco en 1933.

Voici la chronologie des dates et paroles de la Vierge des Pauvres à Mariette Beco :
 
  Le dimanche 15 Janvier 1933

Aucune parole ne fut prononcée

Le mercredi 18 janvier 1933, elle lui dit :

« Poussez vos mains dans l’eau.
Cette source est réservée pour moi.
Bonsoir, au revoir.  »
 

Le jeudi 19 janvier 1933, elle lui dit :

« Je suis la Vierge des Pauvres.
Cette source est réservée  pour toutes les Nations, pour soulager les malades.
Je prierai pour toi. Au revoir. »
 

Le vendredi 20 janvier 1933 , elle lui dit :

« Je désirerais une petite chapelle. » 
 

Le samedi 11 février 1933

« Je viens soulager la souffrance.
Au revoir ».
 

Le mercredi 15 février 1933

« Croyez en moi, je croirai en vous
Ici la Vierge confie un secret à l’enfant.
Priez beaucoup. Au revoir. »
 

Le lundi 20 février 1933

« Ma chère enfant, priez beaucoup.
Au revoir.
 

Le jeudi 2 mars 1933

« Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu
Priez beaucoup
Adieu. »
 
  Invocations à la Vierge des Pauvres

Sainte Vierge des Pauvres, conduisez-nous à Jésus, Source de la grâce,
Sainte Vierge des Pauvres, sauvez les Nations,
Sainte Vierge des Pauvres, soulagez les malades,
Sainte Vierge des Pauvres, soulagez la souffrance,
Sainte Vierge des Pauvres, priez pour chacun de nous,
Sainte Vierge des Pauvres, nous croyons en Vous,
Sainte Vierge des Pauvres, croyez en nous,
Sainte Vierge des Pauvres, nous prions beaucoup,
Sainte Vierge des Pauvres, bénissez-nous ( +),[5]
Sainte Vierge des Pauvres, Mère du Sauveur, Mère de Dieu, merci.

 

NOTRE DAME

DE TOUS LES PEUPLES

Les apparitions d’Amsterdam (Hollande) 1945-1959

Ida Peerdeman est décédée le 17 juin 1996. Entre le 25 mars 1945 et le 31 mai 1959, la Vierge Marie lui est apparue  56 fois donc 56 messages. Elle lui a révélé notamment le désir que l'Eglise la proclame "Marie, Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate." Elle a demandé également que l'on récite une prière pour hâter la seconde Pentecôte (11 février 1951)

 

Quelques récits d’apparitions : 1ere apparition : 25 Mars 1945

« Je vois à ma gauche et au dessus de moi quelqu’un, debout, vêtu d’une longue robe blanche, de silhouette nettement féminine. Il me semble que c’est la Sainte Vierge »

20ème vision : 16 Décembre 1949,

« …La Dame dit : il y a dans le monde un grand courant vers le bien, et c’est pourquoi précisément l’autre esprit s’est mis à l’ouvrage. Cet esprit est occupé à influencer le monde et à la corrompre. Les hommes en eux même ne sont pas mauvais mais faibles. […]Vois-tu cette croix, c’est vers Elle que l’humanité devra être reconduite. Je leur demande instamment dans leur monde moderne, avec sa technique moderne, qu’ils n’oublient donc pas cette simple croix… Pourquoi Rome ne cherche t-elle pas encore davantage les moyens modernes et pourquoi ne travaille-t-elle pas encore davantage dans l’esprit moderne ? Qu’ils recourent donc à ces moyens là pour gagner cet esprit du monde. D’autres soignent bien pour le corps. L’Eglise doit travailler l’esprit. Ils ont en ce moment précisément une si grande occasion, parce que l’humanité et en train de chercher. On n’en veut plus aux nations, mais a l’esprit. »

27 Mai 1950  22ème vision :

« Tu verras, ce ne sera qu’après beaucoup de misère et de désastres que la croix sera replantée. Que chacun fasse de son coté ce qu’il peut. Et j’en reviens à rappeler le premier et principal commandement : la Charité – l’Amour du prochain. »

16 Novembre 1950  24ème vision :

« Mon Enfant, je suis debout sur ce globe, parce que Je veux être appelée la Dame de tous les Peuples. »

25 Janvier 1951 26ème vision :

« Il devra être et sera promulgué un décret que les gens ne devront pas être à jeun pour communier. Il y a tant de gens qui quand ils sont à l’église sont exclus parce qu’ils ne sont pas restés à jeun. »

 

 

 

 

 

11 Février 1951  27ème vision, fête de Notre Dame de Lourdes :

« …Répète après moi en priant devant la croix :

Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père,
envoie à présent Ton Esprit sur la terre.
Fais habiter l’Esprit Saint
dans les cœurs de tous les peuples
afin qu’ils soient préservés
de la corruption, des calamités
et de la guerre.
Que la Dame de tous les Peuples,
qui fut un jour Marie,
soit notre Avocate.  

Amen

La Vierge Marie demande que cette prière soit récitée au moins une fois par jour et qu’elle soit largement diffusée.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2006, après en avoir délibéré avec l’évêque ordinaire, a approuvé le texte de la prière en demandant toutefois, afin d’éviter d’éventuels malentendus, de remplacer l’incise initiale « qui fut un jour Marie » par « la bienheureuse Vierge Marie », ce qui donne :

Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père,
envoie à présent Ton Esprit sur la terre.
Fais habiter l’Esprit Saint
dans les cœurs de tous les peuples
afin qu’ils soient préservés
de la corruption, des calamités
et de la guerre.
Que la Dame de tous les Peuples,
la bienheureuse Vierge Marie,
soit notre Avocate.

Amen

 

 

 

 

 1er Avril 1951  30ème vision :

« … J’ai souffert avec mon Fils spirituellement et surtout aussi corporellement. Ce dogme sera fortement controversé. Avec cela, tous les dogmes Mariaux sont clos…. Mon enfant, comme Lui a souffert, ainsi moi j’ai souffert, comme la Mère du Fils de l’homme. »

15 Avril 1951  31ème vision :

« Le Fils est venu au monde en rédempteur des hommes. Il était envoyé par le Père. Mais maintenant le Père et le Fils veulent envoyer la Dame à travers le Monde entier. »

29 Avril 1951  32eme vision :

« … Je suis ici comme la co-rédemptrice et l’Avocate. … Le monde est en corruption, à un tel degré, qu’il fallait que le Père et le Fils M’envoient dans le Monde parmi tous les peuples, pour venir comme Avocate et pour les délivrer. »

31 Mai 1951  33ème vision :

« …Je suis la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate…. Le troupeau de brebis est l’image des peuples du monde entier. Ils ne trouveront le repos que quand ils seront couchés et regarderont paisiblement la croix, point central de ce monde.

Regarde maintenant mes mains : (il sort de chaque main trois rayons, qui paraissent luirent sur les brebis) : ce sont les trois rayons de la grâce, de la Rédemption et de la Paix.

Par la grâce de mon Seigneur et Maître, le Père, par Amour pour l’humanité envoya son Fils unique sur la terre comme rédempteur. Tous deux veulent maintenant envoyer le Saint et Vrai Esprit, qui seul peut apporter la Paix. »

15 Août 1951 Assomption 35ème vision :

« …Des années passeront, des années passeront la dessus, mais plus il aura d’années, moins il y aura de foi … »

20 Septembre 1951 36ème vision :

« … Cette prière a été donnée courte et simple pour que chacun puisse la dire, dans ce monde moderne et pressé. Elle a été donnée pour supplier le vrai Esprit de venir dans le monde. »

 

15 Novembre 1951 37ème vision :

« Ce monde est en corruption. Le monde subira désastre sur désastre. Du point de vue économique et matérialiste, le monde marche vers sa ruine et l’a atteinte. »

6 Avril 1951 41ème vision :

« … C’est au moment du sacrifice de la Croix qu’Elle est devenue la Dame, Co-rédemptrice, et Médiatrice. …Il a prononcé ces paroles : Femmes voilà ton Fils. Fils, voilà ta Mère. Un seul geste et Marie a reçu ce nouveau titre. »

5 Octobre1951 43ème vision :

« La Dame de tous les Peuples a été spécialement envoyée en ce temps-ci pour vaincre la déchéance spirituelle, la corruption. […] Comprenez donc votre temps, comprenez donc la lutte. Sachez que c’est l’esprit qui lutte. Ceci est le temps de l’esprit. La lutte est lourde et dure, mais le Vrai Esprit l’emportera pourvu que vous tous vous collaboriez. »

20 Mars 1953 45ème vision :

« …Comme vous serez un jour unis dans la même politique, ainsi vous devez être uni dans le vrai Saint Esprit. »

4 Avril 1954 49ème vision :

« Parce que Marie est Co-rédemptrice, elle est aussi Médiatrice, elle est aussi Avocate. C’est parce qu’elle est Immaculée Conception  […] La Dame de tous les peuples est venue au départ de son Fils avec comme seul témoin, un seul Apôtre, un seul théologien. Car c’est lui, St Jean, qui a du prendre soin de la Mère. Et elle même, elle a du prendre soin des Apôtres. […].Satan est toujours le prince de ce monde. Il tient ce qu’il peut. Et c’est pourquoi la Dame de tous les Peuples a du venir en ces temps-ci. Elle est l’Immaculée Conception, et par la même, la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate. La Dame devait apporter sa prière maintenant dans ce monde satanique. Car le Saint Esprit doit encore descendre sur les peuples. Vous peuples, récitez donc ma prière pour que l’Esprit Saint vienne effectivement et réellement. »

31 Mai 1954 50ème vision fête de Marie Médiatrice de toutes Grâces :

« Fête de Notre Dame de tous les Peuples. Ce jour là sera le couronnement de sa Mère, la Dame de tous les peuples, qui fut un jour Marie. Elle désire l’unité dans le Vrai Esprit Saint. Le monde est enveloppé d’un faux esprit, de Satan. […]Agenouillez vous devant votre Seigneur, soyez reconnaissants. La Science de ce monde a appris aux hommes à oublier sa gratitude. »

31 Mai 1955 51ème vision :

« Vous êtes responsables. On fera des inventions troublantes. Dieu le permet, mais vous peuples, vous pouvez faire en sorte que cela ne soit pas fait pour le mal. »

31 Mai 1957 53ème vision :

« Vous hommes de peu de foi, vous êtes comme un enfant, qui insiste pour avoir un feu d’artifice, et la vraie lumière et le vrai feu, vous ne le voyez pas. »

 

APPARITIONS DE LA VIERGE MARIE

A L'ILE-BOUCHARD (FRANCE)

Du Lundi 8 Décembre 1947 au Dimanche 14 Décembre 1947

 

 Lundi 8 décembre 1947 :

1) un peu avant 13h. 1ère apparition

Jacqueline AUBRY, 12 ans, Jeanne AUBRY sa sœur, 7 ans, et Nicole ROBIN, 10 ans, vont prier à l'église sur le chemin de l'école un peu avant 13 heures, la classe reprenant à 13h30. Pour cette fête de l'Immaculée Conception les Sœurs qui font la classe avaient recommandé aux enfants de prier tout spécialement la Sainte Vierge. Les 3 enfants entrent dans l'église et dans la nef du bas-côté gauche disent un "Je vous salue Marie" devant la statue de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Elles vont ensuite s'agenouiller devant l'autel de la Sainte Vierge et commencent à réciter une dizaine de chapelet. Voilà qu'elles voient la Sainte Vierge avec à son côté un ange qui la contemple, un genou plié à terre. Les 3 enfants se précipitent dehors pour inviter d'autres enfants à venir: deux suivent dont Laura CROIZON, 8 ans, qui verra aussi "la belle Dame".

La Dame sourit aux enfants mais ne dit rien. Les fillettes récitent une dizaine de chapelet suivie de trois invocations : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Après quelques minutes la Dame et l'Ange disparaissent.

Interrogées séparément par le Chanoine Ségelle, curé de la Paroisse, et sœur Saint-Léon directrice, les fillettes font un récit identique. Jacqueline raconte:

« J'ai vu une belle Dame, vêtue d'une robe blanche, ceinture bleue, voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d'or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses, roses, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre. Sous les pieds, on lisait l'invocation : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». L'ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte mais en dehors d'elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d'une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lys blanc et l'autre main reposait sur sa poitrine. Les cheveux étaient blonds en forme d'anglaises. »

2) 13h50. 2ème apparition

La Belle Dame parle:
- Dites aux petits enfants de prier pour la France... (Courte pause), car elle en a grand besoin.
- Madame, est-ce que vous êtes notre Maman du Ciel?
- Oui, je suis votre Maman du Ciel.
- Quel est l'ange qui vous accompagne?
L'ange dit: "Je suis l'ange Gabriel".
La Sainte Vierge reprend:
- Donnez-moi votre main à embrasser. Revenez ce soir à 5 heures et demain à 1 heure.

3) 17h.3ème apparition

En cette fête de l'Immaculée Conception, les fidèles sont rassemblés pour le Chapelet paroissial et le Salut du Saint-Sacrement. Jacqueline est la seule des 4 fillettes. Elle verra la Sainte Vierge pendant la 5e dizaine de chapelet. La Vierge Marie ne dit rien, et disparaît lorsque Monsieur le Curé apporte le Saint-Sacrement et bénit l'assemblée, puis elle reparaît après la bénédiction.
 
  Mardi 9 décembre :

4) 13h.4ème apparition

Jacqueline:
- Madame, est-ce que je peux faire entrer mes amies?
La Sainte Vierge:
- Oui, mais elles ne me verront pas.
- Embrassez la croix de mon chapelet.
Puis la Sainte Vierge fait sur elle-même le signe de la croix avec une impressionnante lenteur.
- Je vais vous dire un secret que vous pourrez redire dans trois jours: priez pour la France qui, ces jours-ci, est en grand danger.
- Allez dire à Monsieur le Curé de venir ici à 2 heures, d'amener les enfants et la foule pour prier.
- Commencez le "Je vous salue Marie".
Les enfants récitent une dizaine de chapelet. la Dame sourit.
- Dites à Monsieur le Curé de construire une grotte, le plus tôt possible, là où je suis; d'y placer ma statue et celle de l'ange à côté. Lorsqu'elle sera faite, je la bénirai.
- Revenez à 2 heures et à 5 heures.

5) 17h.5ème apparition

A 14 heures elles restent en classe obéissant à un ordre de Monsieur le Curé. A 17 heures elles sont au rendez-vous.

La Dame:
- Chantez le "Je vous salue Marie", ce cantique que j'aime bien.
- Dites à la foule de s'approcher pour réciter une dizaine de chapelet.
A la fin du chapelet c'est la Dame elle-même qui énonce trois fois: "O Marie conçue sans péché." et on entend les enfants répondre: "priez pour nous qui avons recours à vous."
Jacqueline:
- Madame, viendrez-vous encore demain?
- Oui, revenez tous les jours à 1 heure, je vous dirai quand tout sera fini.
Puis la Sainte Vierge bénit l'assistance par un majestueux signe de croix.
 
  Mercredi 10 décembre :

6) 13h.6ème apparition

La foule est plus nombreuse.
La Sainte Vierge :
- Chantez le "Je vous salue Marie".
Pendant que la dizaine se termine par un "Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit...", la Sainte Vierge s'incline respectueusement.
- Baisez ma main
Nicole interroge:
- En quoi faudra-t-il faire la grotte que vous avez demandée hier?
Réponse de la Dame:
- En papier pour commencer.
Jacqueline:
- Madame, voulez-vous bien faire un miracle pour que tout le monde croie?
- Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour vous demander de prier pour la France. Mais demain vous y verrez clair et vous ne porterez plus de lunettes.
- Je vais vous confier un secret que vous ne direz à personne. Promettez-moi de le garder.
Les enfants:
- Nous le promettons.
- Revenez me voir demain à la même heure.
 
  Jeudi 11 décembre :

Au réveil Madame Aubry constate que sa fille Jacqueline est guérie: il n'y a plus les croutes de sa conjonctivite rebelle depuis 2 ans ni trace de sa myopie. Elle n'a plus besoin de lunettes.

7) 13h.7ème apparition

Monsieur le Curé est présent.
La Sainte Vierge:
- Chantez le "Je vous salue Marie".
- Priez-vous pour les pécheurs?
- Oui, Madame.
Récitation d'une dizaine de chapelet.
Jacqueline pose les questions préparées par Monsieur le Curé et Soeur Saint-Léon:
- D'où nous vient cet honneur que vous veniez en l'église Saint-Gilles?
- C'est parce qu'il y a ici des personnes pieuses et que Jeanne Delanoue y est passée.
- Est-ce en souvenir de Jeanne Delanoue qui vous aimait tant et qui aimait tant vous prier à Notre Dame des Ardilliers...
- Oui, je le sais très bien, interrompt la Sainte Vierge.
et qui est venue elle-même établir ses filles ici, achève Jacqueline?
- Combien y a-t-il de soeurs ici?
- Elles sont trois, répond Jacqueline.
- Quel est le nom de leur fondatrice?
- Jeanne Delanoue.
- Madame, voulez-vous bien guérir ceux qui ont des maladies nerveuses et des rhumatismes?
- Il y aura du bonheur dans les familles.
- Voulez-vous chanter maintenant le "Je vous salue Marie"?
- Nous le voulons bien.
Après le chant, la Dame demande:
- Est-ce que Monsieur le Curé va construire la grotte?
- Oui, Madame, nous vous le promettons.
- Revenez demain à 1 heure.
- Oui, Madame, nous reviendrons demain.
 
  Vendredi 12 décembre :

8) 13h.8ème apparition

La Sainte Vierge:
- Chantez le "Je vous salue Marie".
Une dizaine de chapelet. A la fin la Sainte Vierge commence elle-même trois fois l'invocation "O Marie conçue sans péché..." et les 4 petites terminent.
- Rechantez le "Je vous salue Marie".
- Oui, Madame.
Jacqueline qui a du mal à entendre: Comment?
- Voulez-vous bien rechanter le "Je vous salue Marie".
- Nous le voulons bien.
- Baisez ma main.
Aujourd'hui les enfants lisent bien sur la poitrine de la Dame, dont la tête est auréolée d'un arc-en-ciel lumineux, le mot MAGNIFICAT.
- Priez-vous pour les pécheurs?
- Oui, Madame nous prions.
- Bien, surtout priez beaucoup pour les pécheurs.
Une dizaine de chapelet. Et les trois invocations.
Jacqueline en faveur d'une jeune fille paralysée:
- Madame, voulez-vous guérir cette jeune fille?
- Si je ne la guéris pas ici, je la guérirai ailleurs.
- Oh! Madame, voulez-vous guérir une personne très pieuse?
- Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour que vous priiez pour la France.
Puis la Vierge bénit la foule et disparaît avec l'ange.
 

Samedi 13 décembre :

9) 13h.9ème apparition

- Chantez le "Je vous salue Marie". demande la Belle Dame.
puis - Commencez par le "Je vous salue Marie".
- Oui, Madame.
Une dizaine de chapelet. A la fin la Sainte Vierge commence elle-même trois fois l'invocation "O Marie conçue sans péché..." et les 4 petites terminent.
Jacqueline présente un bouquet d'œillets roses:
- Madame, voici des fleurs.
La Sainte Vierge bénit les fleurs. 2e dizaine suivie de la triple invocation. 3e dizaine.
Jacqueline:
- Madame, faites donc un miracle !
- Plus tard. répond la Dame. 4e dizaine.
Nicole :
- Madame, quand on fera la grotte, faudra-t-il laisser l'autel à côté?
- Oui, laissez l'autel à côté.
5e dizaine.
- Je reviendrai demain pour la dernière fois.
 
  Dimanche 14 décembre :

10) 13h.10ème apparition

La foule est rassemblée dans l'église.
La Sainte Vierge dit:
- Chantez le "Je vous salue Marie".
- Récitez une dizaine de chapelet.
Les enfants terminent aujourd'hui cette dizaine (c'est la 2e occasion) par un "Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit...", la Sainte Vierge s'incline respectueusement. "O Marie conçue sans péché..." et trois fois la foule répond. Il y aura 5 dizaines, comme hier, un chapelet complet.
Jacqueline et Nicole lisent une demande de Monsieur le Curé:
- Madame, nous vous demandons de bénir Monseigneur l'Archevêque, ses 25 années d'épiscopat, Monseigneur l'Evêque de Blois, les deux paroisses, les écoles libres, la Mission du Carême, les prêtres du Doyenné, et de donner des prêtres à la Touraine.
La Dame accueille par une inclination souriante de la tête.
- Oh ! Merci, s'exclament les enfants.
Jacqueline et les petites offrent des bouquets de fleurs à la Sainte Vierge:
- Madame, je vous offre des fleurs. Prenez-les ! Embrassez-les.
Sourire de la Dame qui répond:
- Je les embrasserai, mais je ne veux pas les prendre. Vous les emporterez.
Jacqueline:
- Merci, Madame. Chant du "Je vous salue Marie".
Jacqueline lit une demande préparée par sœur Marie de l'Enfant Jésus:
- Madame, que faut-il faire pour consoler Notre-Seigneur de la peine que lui font les pécheurs?
- Il faut prier et faire des sacrifices.
- Continuez le chapelet.
Celui-ci terminé, Jacqueline dit:
- Madame, je vous en prie, faites une preuve de votre présence.
- Avant de partir, j'enverrai un vif rayon de soleil.
- Dites à la foule qu'elle chante le Magnificat.
- Oui, Madame, nous allons le chanter.
Monsieur le Curé entonne le Magnificat suivi par la foule.
- Priez-vous pour les pécheurs?
- Oui, Madame, nous prions.
- Récitez une dizaine de chapelet, les bras en croix, demande la Vierge.
La Sainte Vierge bénit l'assemblée et demande pour la 3ème fois:
- Allez-vous construire une grotte?
- Oui, oui, nous allons la construire.
La Sainte Vierge prononce trois fois l'invocation "O Marie conçue sans péché..." et les 4 petites terminent "...priez pour nous qui avons recours à vous."
Et voici que le "vif rayon de soleil" promis illumine pendant 3 à 4 minutes l'angle de l'église à l'autel de la Sainte Vierge où se sont déroulés les événements.
- Faut s'en aller, dit Jacqueline, Elle a dit qu'elle enverrait un rayon de soleil avant de partir.
Le temps était maussade, le ciel bas, et ce rayon de soleil a été perçu par les habitants des campagnes environnantes.
 

 

 

 

 

 

 

 

AKITA ET NOTRE DAME DE

TOUS LES PEUPLES

 

Sr Agnès Sasagawa Katsuko

Agnès Sasagawa Katsuko, née en 1931 avait été opérée d’une appendicite, mais lors de l’anesthésie, une injection abusive provoqua la paralysie, Agnès a 19 ans. Son père, homme de grande noblesse, ne voulut pas attaquer le corps médical. Il disait (m’a confié Agnès) : « Le médecin s’est trompé sans malice en essayant de soigner ma fille, je n’exercerai aucune vengeance ».

Une infirmière catholique lui fait connaître alors le Christ. La conversion d’Agnès s’accomplit dans la paix, en dialogue avec un moine bouddhiste, respectueux de sa conscience. En 1956, son état empire : elle est dans le coma. Les sœurs de Nagasaki envoient de l’eau de Lourdes à la clinique de Myôkô. A peine l’eau est-elle entrée dans la bouche d’Agnès qu’elle

reprend connaissance : ses membres figés retrouvent leur mobilité. Alors âgée de vingt-cinq ans, elle travaille de tout son cœur comme catéchiste à l’église de Myôkô-Kogen. Mais, devenue sourde, elle met fin à ses tâches de catéchiste, puis entre chez les Servantes de l’Eucharistie à Yuzawada – sœurs contemplatives dont la communauté avait été fondée par Mgr Jean Shojiro Itô, évêque de Niigata.

 Notre Dame d'Akita est une apparition mariale signalée en 1973 par sœur Agnès Sasagawa Katsuko dans la région reculée de l'Yuzawadai, près de la ville d'Akita au Japon. La sœur eut des apparitions de la Vierge Marie ainsi que des stigmates et une statue de son couvent eut aussi des stigmates et des larmes pendant 6 ans à 101 reprises. La Vierge Marie confia à la none des messages d'une extrême gravité. A la vue des hommes qui sont si éloignés de Dieu, notre Mère du Ciel, a manifesté sa tristesse en versant de vraies larmes devant d'innombrables témoins dont Monseigneur Ito, évêque de Nigata. Depuis les apparitions de Banneux en Belgique, ce sont les premières apparitions mariales qui firent l'objet d'une reconnaissance diocésaine officielle. La Vierge Marie délivra trois messages à sœur Agnès. Dans le premier message, la Vierge Marie lui demanda de réciter une prière de réparation avec Elle, et lui dit que sa surdité, alors totale, sera guéri (elle le fut lors d'une messe en 1982). Le deuxième message disait : "Beaucoup d'hommes dans ce monde affligent le Seigneur. Je veux des âmes pour le consoler d'adoucir la colère du Père Céleste." Le troisième message mis en garde contre les calamités possibles dans le monde si les hommes ne se repentent pas et a souligné la nécessité de prier le chapelet. Elle déclara : "Ceux qui placent leur confiance en moi seront sauvés." En la fête de Pâques, le 22 Avril 1984, Mgr Ito, reconnaissait la provenance surnaturelle des faits d'Akita. En Juin 1988 le cardinal Ratzinger (futur pape Benoît XVI ) comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, rendit son jugement définitif sur les événements et les messages à Notre-Dame d'Akita comme étant : "fiables et dignes de foi".

Prière à Notre-Dame d'Akita

"Ô Notre Dame d'Akita aidez-moi à regarder le monde avec des yeux d'amour. A être un artisan d'amour, de Foi, d'Espérance, et de charité. Délivrez-moi de toutes mes peurs, craintes, et doutes. Aidez-moi à croire à des jours meilleurs, et vivre aujourd'hui cette attente dans la prière et l'ouverture aux autres. Intercédez auprès de votre Fils Jésus pour que dans les épreuves actuelles je ne me décourage pas et retrouve ma dignité, du sens à ma vie, le Bonheur. Merci pour toutes grâces et dons reçus et votre présence bienveillante et maternelle. Priez pour nous."

 LE TROISIÈME MESSAGE DE LA VIERGEle 13 octobre 1973

Peu après, ses compagnes lui confient la garde de la maison pendant qu'elles sortent en ville. Elle en profite pour se rendre à la chapelle où elle décide de dire le chapelet. Elle raconte:
"Sortant mon chapelet, je me suis agenouillée et j'ai fait le signe de croix. A peine ce geste était-il achevé que la Voix d'une indicible beauté parvint de la statue à mes oreilles sourdes. Dès le premier mot, je me suis prosternée à terre en concentrant toute mon attention: " Ma fille chérie, écoute bien ce que je vais te dire. Tu en informeras ton Supérieur. "Après un court silence:


" Comme je te l'ai déjà dit, si les hommes ne se repentent et ne s'améliorent pas, le Père infligera un châtiment terrible à l'humanité entière. Ce sera alors un châtiment plus grave que le déluge, tel qu'il n'y en a jamais eu auparavant. Un feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l'humanité, les bons comme les méchants, n'épargnant ni les prêtres ni les fidèles.

Les survivants se trouveront dans une telle désolation qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui nous resteront alors seront le Rosaire et le Signe laissé par le Fils. Récitez chaque jour les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Évêques et les prêtres.

"L'action du diable s'infiltrera même dans l'Église, de sorte qu'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux, des évêques contre d'autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères, les églises, les autels saccagés, l'Église sera pleine de ceux qui acceptent les compromis et le démon poussera beaucoup de prêtres et de consacrés à quitter le service du Seigneur."

Le démon s'acharne surtout contre les âmes consacrées à Dieu. La perspective de la perte de nombreuses âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés croissent en nombre et en gravité, il n'y aura plus de pardon pour ceux-ci."

Avec courage, parle à ton Supérieur. Il saura encourager chacune d'entre vous à prier et à accomplir des œuvres de réparation."

 

                  

      NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS

                                KIBEHO,Rwanda

 

Kibeho est dans le diocèse de Butaré. Le sanctuaire a pour origine une apparition mariale très récente, l'essentiel du message a été donné entre 1981 et 1983. La Vierge apparaît à des pensionnaires du collège de Kibého, tout d'abord à Alphonsine Mumureke, qui a alors quinze ans et voit la Vierge pour la première fois le 28 novembre1981, dans le refectoire, puis à Nathalie Mumukamazimepaka, et ensuite à Marie-Claire Mukangango (†).

Alphonsine est née en 1964 dans le Gisaka. Ses parents étaient mariés religieusement mais à sa naissance ils ne s'entendaient plus et vivaient séparés, ils divorcèrent en 1972. Alphonsine a beaucoup fréquenté la paroisse de Zara, tenue par les pères blancs. Cette paroisse s'est distinguée par le grand nombre de vocations qu'elle a donné à l'Eglise, en particulier lepremier évêque de Nyundo en 1952. Alphonsine est arrivée en retard au collège, quelques mois avant les apparitions,  et son arrivée un peu dérangeante n'avait pas été appréciée de tous, et a porté un certain discrédit sur sa personne au début des apparitions, au point qu'Alphonsine et les collégiennes ont prié pour qu'il y ait une autre voyante avec elle. Ce sera Nathalie, puis Marie Claire.Nathalie, ou Anathalie, est né à Muguanza. Son père avait déjà une autre femme et il a délaissé un peu sa mère, une chrétienne assez pratiquante, qui vivait donc assez pauvrement. Nathalie est admirée pour sa grande intériorité et sa grande rectitude morale. elle est sobre et portée par instinct à l'effacement. Les apparitions seront pour elle l'occasion d'approfondir la compassion et l'union au Christ rédempteur. Lorsque les apparitions ont commencé, elle avait 18 ans.

 Marie-Claire a perdu son père peu de mois après sa naissance, elle a connu plusieurs pères adoptifs mais elle vivait de préférence chez sa grand mère. Pauvre, elle a développée une grande débrouillardise pour gagner un peu d'argent sur le marché. C'est une adolescente très vivace et expéditive, spontanée et franche, elle ne tient pas longtemps en place, et son le niveau scolaire est moyen faible. Au collège, elle a longtemps mené le front d'opposition devant les premières apparitions d'Alphonsine qu'elle attribuait aux mauvais esprits liés à l'origine géographique d'Alphonsine (le Gisaka). Lorsque les apparitions ont commencé pour elle, elle les a d'abord reçu dans la peur, la peur d'entrer dans un univers inconnu, puis dans la joie.

  « Notre Dame des sept douleurs »

Selon Marie-Claire, l’apparition se présente comme « Notre-Dame des Sept Douleurs », et demande de sortir de l'oubli le « chapelet des Sept Douleurs de la Vierge », dévotion ancienne parmi les servites de Marie, et de le prier.

Le 15 août 1982, la « Vierge Marie pleure », selon le témoignage des voyantes.

Le 19 août 1982, les voyants ont des visions terrifiantes qui préfigurent la guerre civile.

Le 15 août et le 28 novembre 1983, l’apparition demande à Alphonsine qu’une chapelle soit construite en son honneur. Le nom qui  lui sera donné est "Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs".

  Les fruits

Malgré la guerre civile qui va troubler toute la décennie suivante, les fruits du pèlerinage à Kibého sont nombreux et variés : conversions, guérisons, vocations religieuses en nombre, une vitalité de foi dans les Mouvements D'Action Catholique, Légion de Marie, Ligue du Sacré-Coeur de Jésus etc... Mais les massacres de 1994 n’épargnent pas Kibeho. Un millier de personnes réfugiées dans l’église ont péri dans son incendie. Un autre massacre a suivi. Mais, certaines personnes ont attendu la mort en prière, unies à la Mère de Dieu, la priant pour le pardon des péchés personnels et celui des autres, en particulier celui des agresseurs. Certains furent conduits à la mort en chantant leur joie d'imiter la Passion de Jésus, d'autres la Bible en mains, dans l'attente de rejoindre bientôt le séjour des Bienheureux.

DIX PAROLES DE KIBEHO

1° « Repentez-vous, Repentez-vous, Repentez-vous ! Convertissez-vous pendant qu’il est encore temps ».

 2° « Le monde court à sa perte, il va tomber dans un gouffre, c’est-à-dire être plongé dans des malheurs innombrables et incessants ».

 3° La Vierge a pleuré le 15 août 1982 à cause de l’incrédulité et de l’impénitence des hommes.

 4° « La foi et l’incroyance viendront sans qu’on s’en aperçoive » (message répété souvent).

 5° « Personne n’arrive au ciel sans souffrir » ou encore, « l’enfant de Marie ne se sépare pas de la souffrance » (message du 15 mai 1982 à Nathalie).

 6° « Priez sans cesse et sans hypocrisie ».

 7° « Priez le chapelet, le rosaire ».

 8° « Priez aussi le chapelet des 7 douleurs ».

 9° « Construisez une chapelle à Kibeho en souvenir des apparitions ».

 10° « Priez sans relâche pour l’Eglise, car de grandes tribulations l’attendent dans les temps qui viennent ».

 

 

             LA TRES SAINTE VIERGE MARIE IMMACULEE

 GIETRZWALD, POLOGNE, 1877

Gietrzwald est un village situé au nord-est de la Pologne, dans la région d’Ermland-Mazurië à 20 Km de la ville d’Olsztyn.
A l’époque des apparitions la Pologne actuelle faisait partie de trois pays, notamment la Russie, la Prusse et l’Autriche. Dans la région d’Ermland-Mazurië le peuple était obligé de parler allemand. En 1877, notre Sainte Mère est apparue à Justyna Szafrynska, 13 ans et à Barbara Samulowska 12 ans. La Vierge apparaissait pour demander conversion et pénitence pour les péchés. Le message de Marie fut un message de grand espoir pour la population souffrante, car à l’époque, bien que la Pologne ne figurait même pas sur la carte de l’Europe, Marie donna ses messages en polonais courant.

La première apparition eut lieu le 27 juin 1877
La première apparition eut lieu le mercredi 27 juin 1877, alors que Justyna Szafrynska revenait avec sa mère de l’église du village après avoir réussi son examen de catéchisme en préparation à sa première communion. Elle pouvait donc enfin recevoir la communion pour la première fois. C’était le soir. La cloche de l’église sonnait précisément l’Angélus. Justyna vit la Sainte Vierge avec à sa gauche l’enfant Jésus dans un habit jaune pale.

Deuxième apparition le 28 juin 1877
Cette fois les deux jeunes filles Jutyna Szafrynska et Barbara Samulowska virent « la Merveilleuse Dame ». La Sainte Vierge apparut au-dessus d’un arbre qui se trouvait près de l’église. Marie, assise sur un trône avec l’enfant Jésus était entourée d’anges. L’enfant Jésus tenait dans sa main un globe lumineux surmonté d’une croix. Les anges couronnaient la Sainte Vierge.

 

Troisième apparition le samedi 30juin 1877

Justyna demanda : « que désirez-vous Sainte Vierge ? » Marie répondit : « Je souhaite que vous puissiez prier chaque jour le chapelet. »

Quatrième apparition le dimanche 1er juillet 1877

Ce jour-là, les enfants de la paroisse de Gietrzwald firent leur première Communion. Au cours du chapelet, Justyna demanda : « Qui êtes-vous ? » Et la Sainte Vierge répondit : Je suis la très Sainte Vierge Marie Immaculée ! »

Cinquième apparition le 3 juillet 1877

Les jeunes filles demandèrent à la Sainte Vierge : « Les malades qui viendront ici seront-ils guéris ? » La Sainte Vierge répondit : « Il y aura un miracle. Après ce miracle, les malades seront guéris. » Peu après la Vierge ajouta : « Demandez aux malades de réciter le Rosaire. »

Sixième apparition le 28 juillet 1877

A propos de la question ayant trait à de fausses promesses, la Sainte Vierge répondit : « La personne qui fait de fausses promesses ne mérite pas d’aller au Ciel, cette personne est induite en erreur pas Satan.

Septième apparition le 1er août 1877

Barbara demanda : « Est-ce qu’il y aura bientôt des prêtres pour les paroisses ? « La Sainte Vierge répondit : « Si les gens prient avec assiduité les persécutions contre l’Eglise cesseront et les paroisses retrouveront des prêtres. »

Huitième apparition le 8 septembre 1877

Le 8 septembre 1877, un peu avant sept heures du soir, la Sainte Vierge bénit la source et dit : « Maintenant les malades peuvent prendre cette eau pour leur guérison. »

Dernière apparition le 16 septembre 1877

A cinq heures du soir environ la Sainte Vierge se bénit elle-même dans la petite chapelle et ensuite bénit toutes les personnes qui l’avaient demandé. Finalement elle dit :

« Priez le chapelet avec grande dévotion ! »


Après les apparitions :

Le 10 septembre 1967, le cardinal de Pologne, Stefan Wyszynski couronna le tableau représentant la Sainte Vierge.

Le 2 février 1970 le pape Paul VI accorda le titre de Basilique à l’église de Gieterzwald (Basilica Minor).

Les apparitions de la Sainte Vierge furent reconnues par le Saint Siège en 1977.

 

 

NOTRE DAME DE PONTMAIN

FRANCE, 17 JANVIER 1871

 

Le contexte

L'apparition de la Vierge à Pontmain se situe dans le contexte de la guerre contre la Prusse. Les armées françaises sont défaites, le Second Empire est tombé et les troupes prussiennes sont entrées sur le territoire français. Le 12 janvier 1871, les Prussiens sont au Mans et progressent vers l'ouest (donc vers la Mayenne). Les populations locales, dont de nombreux hommes sont partis en guerre sans donner de nouvelles, sont effrayées, et se tournent alors vers la religion, priant pour être épargnés. Outre les désordres liés à la guerre, une épidémie de typhoïde et de variole se déclenche.

Message principal :

« Priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps,
Mon Fils se laisse toucher. »

 Un temps de guerre et de misère

C’est en plein hiver et en pleine guerre que la Vierge Marie a visité son peuple plongé dans l’angoisse. Paris est assiégé, les Prussiens sont aux portes de Laval. Parmi les soldats français, c’est le désordre et la panique. Sur une population de cinq cents habitants, la paroisse de Pontmain a vu partir trente-huit jeunes appelés sous les drapeaux. Aux misères de la guerre s’ajoute une épidémie de fièvre typhoïde et de variole. Tout va mal. Au milieu de ce péril national, la France se met en prière. Les habitants de Pontmain n’ont aucune nouvelle de leurs jeunes soldats. Découragés, les paroissiens de Pontmain ne manquent pas de dire : «  On a beau prier, le Bon Dieu ne nous écoute pas ». Le 15 janvier 1871, à l’église, le curé avait entonné le cantique : « Mère de l’Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous. » S’étant trouvé seul à chanter, le curé se retourna et exhorta ses paroissiens. Ces derniers finirent par chanter, mais en pleurant.

L’Apparition - 17 janvier 1871

Eugène Barbedette qui aidait son père, sort un moment de la grange pour voir le temps qu’il fait. Il contemple le ciel et voit un nombre incalculable d’étoiles alors qu’il n’est que 5 heures. Soudain, à sept ou huit mètres au-dessus de la maison d’un voisin, il aperçoit une Dame d’une beauté ravissante. Elle était vêtue d’une robe constellée d’étoiles d’or. Elle le regarde en souriant. « Qu’c’est beau ! », dira-t-il. Un ovale bleu avec quatre bougies entoure la belle Dame. Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune. Elle porte une couronne d’or marquée d’un liseré rouge. Elle sourit. Eugène est captivé et émerveillé par le tendre regard de cette Dame qui le regarde en silence. Les villageois accourent. Le curé averti sort aussitôt du presbytère. Tout ému, il voit la Vierge. ( Il la décrivit de la même manière que l’avaient fait les autres voyants). Une veillée de prières s’organise vite. Tout à coup une banderole se déroule dans le ciel. Lettre après lettre, un message s’inscrit pendant que la foule chante les litanies de la Vierge : 

« Mais, priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »

Les villageois manifestent leur joie et la ferveur grandit. Mais bientôt le visage de Marie semble empreint d’une profonde tristesse. Elle montre Jésus ; une croix rouge apparaît avec Jésus tout sanglant. De ses deux mains, la Vierge Marie présente le crucifix aux enfants ; elle ne regardait plus l’assistance, mais elle abaissait ses yeux pour les fixer pleins de douleur, sur le Christ ensanglanté, tandis qu’une petite étoile allume les quatre bougies de l’ovale. Les gens continuent de prier ; on chante Ave Maris Stella. La croix finit par disparaître et Marie reprend l’attitude du début avec un geste de l’accueil. Tout le monde s’agenouille dans la neige pour poursuivre la prière. Bientôt un grand voile blanc apparaît et recouvre la Vierge entièrement. « Tout est fini » disent les enfants. Les gens du village retournent chez eux apaisés. Le saint curé rentre au presbytère tout ému et tout à fait convaincu de l’authenticité de l’Apparition de la Vierge Marie.

La nouvelle se répandit très vite dans toute la contrée comme dans toute la France. L’armistice sera signé onze jours plus tard  et les allemands ne sont pas entrés à Laval !  Les trente-huit soldats mobilisés dans la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes.

Reconnaissance de l’évêque de Laval 

Des grâces de toutes sortes seront obtenues à Pontmain. Après une enquête et un procès canonique, l’évêque de Laval déclare le 2 février 1872 : «  Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 janvier 1871, à Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain. »


 

            NOTRE DAME DE LOURDE

 

Bernadette Soubirous (Bernadeta Sobirós en occitan), de son vrai nom Bernarde-Marie Soubirous (Maria Bernada Sobirós), née le 7 janvier 1844 à Lourdes, et décédée le 16 avril 1879 à Nevers, est une sainte catholique, célèbre pour avoir été, selon ses dires reconnus vrais par l'Église catholique romaine, témoin d'apparitions de la Vierge, à plusieurs reprises, dans une petite grotte non loin de sa ville natale.

Entrée en religion chez les sœurs de la Charité de Nevers, elle a été béatifiée le 14 juin 1925, puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI.

 

Récit résumé des apparitions de la vierge Marie à Lourdes à Bernadette Soubirous :

 Première apparition le Jeudi 11 février 1858 : la rencontre

Accompagnée de sa sœur et d'une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : "J'APERÇUS UNE DAME VÊTUE DE BLANC : ELLE PORTAIT UNE ROBE BLANCHE, UN VOILE BLANC ÉGALEMENT, UNE CEINTURE BLEUE ET UNE ROSE JAUNE SUR CHAQUE PIED." Elle fait le signe de la Croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement.

Deuxième apparition le Dimanche 14 février : l'eau bénite

Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte malgré l'interdiction de ses parents. Sur son insistance, sa mère l'y autorise ; après la première dizaine de chapelet, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l'eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.

Troisième apparition le Jeudi 18 février : la Dame parle

Pour la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d'écrire son nom. Elle lui dit : "Ce n'est pas nécessaire.", et elle ajoute : "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'autre. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ?"


Quatrième apparition le Vendredi 19 février : apparition brève et silencieuse

Bernadette vient à la Grotte avec un cierge béni et allumé. C'est de ce geste qu'est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la Grotte.

Cinquième apparition le Samedi 20 février : dans le silence

La Dame lui a appris une prière personnelle. A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette.

Sixième apparition le Dimanche 21 février : "Aquero"

La Dame se présente à Bernadette le matin de bonne heure. Une centaine de personnes l'accompagnent. Elle est ensuite interrogée par le commissaire de police Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu'elle a vu. Bernadette ne lui parle que d' "AQUERO" (cela)

 Septième apparition le Mardi 23 février : le secret

Entourée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la Grotte. L'Apparition lui révèle un secret "RIEN QUE POUR ELLE ".

Huitième apparition le Mercredi 24 février : Pénitence !
Message de la Dame : "Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs ! "

Neuvième apparition le Jeudi 25 février : la source

Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte : "ELLE ME DIT D'ALLER BOIRE À LA SOURCE (…) JE NE TROUVAI QU'UN PEU D'EAU VASEUSE. AU QUATRIÈME ESSAI JE PUS BOIRE. ELLE ME FIT ÉGALEMENT MANGER UNE HERBE QUI SE TROUVAIT PRÈS DE LA FONTAINE PUIS LA VISION DISPARUT ET JE M'EN ALLAI." Devant la foule qui lui demande: "Sais-tu qu'on te croit folle de faire des choses pareilles ? " Elle répond seulement: "C'EST POUR LES PÉCHEURS."

Dixième apparition le Samedi 27 février : silence

Huit cents personnes sont présentes. L'Apparition est silencieuse. Bernadette boit l'eau de la source et accomplit les gestes habituels de pénitence.

Onzième apparition le Dimanche 28 février : pénitence

Plus de mille personnes assistent à l'extase. Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. Elle est ensuite emmenée chez le juge Ribes qui la menace de prison.

Douzième apparition le Lundi 1er mars : premier miracle

Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie lourdaise, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté dans l'eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse.

 Treizième apparition le Mardi 2 mars : message aux prêtres

La foule grossit de plus en plus. La Dame lui demande : "Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle." Bernadette en parle à l'abbé Peyramale, curé de Lourdes. Celui-ci ne veut savoir qu'une chose : le nom de la Dame. Il exige en plus une preuve : voir fleurir le rosier (ou églantier) de la Grotte en plein hiver.

 Quatorzième apparition le Mercredi 3 mars : un sourire

Dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n'apparaît pas ! Après l'école, elle entend l'invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale lui redit : "Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu'elle dise son nom et qu'elle fasse fleurir le rosier de la Grotte."

 Quinzième apparition le Jeudi 4 mars : le jour le plus attendu

La foule toujours plus nombreuse (environ huit mille personnes) attend un miracle à la fin de cette quinzaine. La vision est silencieuse. Le curé Peyramale campe sur sa position. Pendant 20 jours, Bernadette ne va plus se rendre à la Grotte, elle n'en ressent plus l'irrésistible invitation.

 Seizième apparition le Jeudi 25 mars : le nom que l'on attendait


La vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit pas. Bernadette raconte : "ELLE LEVA LES YEUX AU CIEL, JOIGNANT EN SIGNE DE PRIÈRE SES MAINS QUI ÉTAIENT TENDUES ET OUVERTES VERS LA TERRE, ET ME DIT: QUE SOY ERA IMMACULADA COUNCEPCIOU." La jeune voyante part en courant et répète sans cesse, sur le chemin, des mots qu'elle ne comprend pas. Ces mots troublent le brave curé. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge. Quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX en avait fait une vérité de la foi catholique (dogme).

 Dix-septième apparition le Mercredi 7 avril : le miracle du cierge

Pendant cette Apparition, Bernadette tient son cierge allumé. La flamme entoure longuement sa main sans la brûler. Ce fait est immédiatement constaté par le médecin, le docteur Douzous.

 

 

Dix-huitième apparition le Jeudi 16 juillet : dernière Apparition

Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais son accès est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc en face, de l'autre côté du Gave. "IL ME SEMBLAIT QUE J'ÉTAIS DEVANT LA GROTTE, À LA MÊME DISTANCE QUE LES AUTRES FOIS, JE VOYAIS SEULEMENT LA VIERGE, JAMAIS JE NE L'AI VUE AUSSI BELLE !

 

 

 NOTRE DAME RÉCONCILIATRICE

LA SALETTE (FRANCE) 1846

 

L'apparition du 19 septembre 1846

Mélanie Calvat (14 ans) et Maximin Giraud (10 ans), tous deux nés à Corps et tous deux bergers dans les hauts alpages, au service de paysans, se rencontrent pour la première fois le 17 septembre 1846 en menant leur troupeau. Le lendemain, 18 septembre, ils se retrouvent de bonne heure en montent avec leur petit troupeau de trois vaches chacun.
Maximin, qui est sociable, propose:
- Petite, je viens avec toi. Mais Mélanie est méditative et contemplative, et «fait conversation avec les petites fleurs du Bon Dieu». II insiste, car il aime parler et jouer. II finit par la rallier. Ils parlent et jouent ensemble. Mélanie indique des arbres fruitiers à son grand appétit.
Le lendemain 19, ils se retrouvent sur la route qui monte, au-dessus du hameau de La Salette. Ils cueillent des fleurs, bâtissent une hutte avec «un étage : le paradis» où ils mettent les fleurs. Ils déjeunent de pain et d'un morceau de tome, font la sieste puis se réveillent et ne voient plus leurs bêtes. Ils les retrouvent plus haut, puis redescendent vers leurs sacs. C'est alors, peu avant 13 heures, que Mélanie aperçoit une vive clarté. Bientôt elle fait signe à Maximin qui n'a rien vu. II vient près d'elle et voit comme elle la lumière, et dans la lumière la dame au costume insolite. Ils discernent progressivement dans la clarté éblouissante, la dame assise la tête dans les mains et qui pleure.
- Avancez, dit-elle, n'ayez pas peur, je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle...

PAROLES DE LA VIERGE MARIE

 « ...Si mon peuple ne veut pas se soumettre, Je suis forcée de laisser aller la main de mon Fils. Elle est si lourde et si pesante, que je ne puis plus la retenir.
Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, Je suis chargée de le prier sans cesse. Et pour vous autres, vous n'en faites pas cas...
"Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder."
Ceux qui conduisent les charrettes, ne savent pas parler sans y mettre le Nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.
Si la récolte se gâte, ce n'est qu'à cause de vous autres.
Ah ! Mes enfants, il faut bien faire votre prière soir et matin... »

HISTORIQUE

Le 19 Septembre 1846, Mélanie et Maximin gardent leurs brebis quand soudain : « Je vis une belle lumière plus brillante que le soleil, et à peine ai-je pu dire ces paroles : Maximin, vois-tu là-bas ? Ah, mon Dieu ! En même temps je laissais tomber le bâton que j'avais, en main (...) Je regardais bien fortement cette lumière qui était immobile, et comme si elle se fût ouverte, j'aperçus une autre lumière bien plus brillante et qui était en mouvement, et, dans cette lumière une très belle dame assise sur notre Paradis, ayant la tête dans les mains.»
La Dame invite les deux enfants à s'approcher d'elle sans peur, se lève, et leur transmet un message: « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller la main de mon Fils. Elle est si lourde et pesante que je ne puis plus la retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Et, pour vous autres, vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous autres. Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder. C'est ce qui appesantit tant le bras de mon Fils. Et ceux qui conduisent les charrettes ne savent pas parler sans y mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils. Si la récolte se gâte, ce n'est qu'à cause de vous autres. Je vous l'ai fait voir l'année passée par les pommes de terre, vous n'en avez pas fait cas; c'est au contraire quand vous en trouviez de gâtées que vous juriez, et vous mettiez le nom de mon Fils. Elles vont continuer à se gâter et à la Noël il n'y en aura plus.»
A ce moment la belle Dame passa du Français au patois. Après avoir répété le passage précédent, elle continua: « Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront; et ce qui viendra tombera tout en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront; les autres feront pénitence par la faim. Les noix deviendront mauvaises; les raisins pourriront.»
Elle exhorte alors les enfants à prier matin et soir, et poursuit : « Il ne va que quelques personnes un peu âgées à la messe, les autres travaillent tout l'été le dimanche et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie comme des chiens.»
Poursuivant, l'Apparition demande aux voyants s'ils ont déjà vu du blé gâté. A la réponse négative de Maximin elle poursuit : « Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois, vers le Coin, avec ton père. L'homme de la pièce dit à ton père: venez voir comme mon blé se gâte. Vous y êtes allés. Ton père prit deux ou trois épis dans sa main, les frotta, et ils tombèrent en poussière. Puis en vous retournant, quand vous n'étiez plus qu'à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain en te disant: " Tiens, mon enfant, mange cette année, car je ne sais pas qui mangera l'année prochaine si le blé se gâte comme cela".» Et Maximin se rappela cet épisode dans tous ses détails.
La Vierge termina avec insistance, passant du patois au français, en s’élevant : « Eh! bien, mes enfants : vous le ferez passer à tout mon peuple....» Elle traversa la Sézia et gravit le monticule d'où Mélanie et Maximin avaient aperçu les vaches. « Nous la suivions parce qu'elle attirait par sa splendeur, et aussi par sa grande bonté. Ses pieds effleuraient l'herbe sans la faire plier. Elle me regardait avec une grande bonté, ajoute-t-elle. J'aurais voulu me lancer dans ses bras.»

A partir de ce jour, la fontaine tarissante n’a plus cessé de couler, se montrant miraculeuse.
Les apparitions de Marie à La Salette (III) « La Très Sainte Vierge, poursuit Mélanie, pleurait presque tout le temps qu'elle me parla. Ses larmes coulaient une à une, lentement jusqu'à ses genoux, puis, comme des étincelles de lumière, elles disparaissaient (..) J'aurais voulu la consoler et qu'elle ne pleurât plus, mais il me semblait qu'elle avait besoin de montrer ses larmes pour mieux montrer son amour oublié des hommes. J'aurais voulu me jeter dans ses bras et lui dire: "Ma bonne mère, ne pleurez pas! Je veux vous aimer pour tous les hommes de la Terre !

Elle était toute belle, toute faite d'amour. Il semblait que la parole amour sortait de ses lèvres très pures. Son regard était doux, pénétrant. Le vêtement était d'un bleu argenté. Il n'avait rien de matériel et il était composé d'une lumière variante et scintillante. La couronne de roses qu'elle avait sur la tête est tellement lumineuse qu'il est impossible de s'en faire une idée. Il partait des roses comme des rayons d'or, qui, réunis, formaient un beau diadème plus splendide que le soleil. Elle avait un tablier jaune. Que dis-je, jaune? Il était plus brillant que plusieurs soleils ensemble. Ce n'était pas une étoffe matérielle, mais un composé de gloire... d'une beauté qui me ravissait. Au cou, elle avait deux chaînes, une plus grande et l'autre plus petite. A cette dernière était jointe une croix étincelante dont le crucifix était couleur de chair naturelle, brillant d'une grande splendeur. Il avait la tête baissée, le corps affaissé retenu seulement par des clous, comme s'il devait tomber. Mais parfois il semblait vivant, la tête droite, les yeux ouverts, et avait l'air de vouloir parler: de déclarer aux hommes qu'il est venu pour nous, pour nous attirer à Lui, à son amour infini. Oh! Quelle peine d'être si pauvre dans mes expressions pour redire l'amour de notre Sauveur pour nous !»


NOTRE DAME DU LAUS
JUIN - AOUT 1664

Le Laus est à peine à 80 km de la Salette,
Le village de St.-Étienne d'Avançon fait partie, actuellement du diocèse de Gap.
À l'époque des apparitions, il appartenait au diocèse d'Embrun.
Les guerres de Religion, au 16e siècle entre catholiques et protestants calvinistes laissent inutilisables 120 des 190 églises du diocèse de Gap.
 

Pendant quatre mois, début juin à la fin août 1664, presque tous les jours, la Mère et l'enfant Jésus rencontrent Benoîte Rencurel au Vallon des Fours. Nous savons que pendant les deux premiers mois c'est le silence complet de la part de la Dame. Malgré ce silence, l'événement procure à Benoîte une paix qui la comble au-delà de ses attentes. Les deux mois suivants sont consacrés à la formation de la jeune bergère; il lui faut apprendre à prier, à devenir patiente, à être détachée. Au sujet  du détachement, par exemple, la Dame dit à Benoîte:
" Me donneriez-vous un mouton et cette chèvre ?"

"Belle Dame! Pour le mouton, je le compterai (paierai) sur mes gages, pour la chèvre, non! Elle me fait besoin, me porte pour passer la rivière quand elle est grosse; vous ne l'aurez pas pour 30 écus ".

La Dame lui dit qu'elle aimait trop sa chèvre, lui donnant du pain et des raisins;
il vaudrait mieux donner aux pauvres ce qu'on lui donne.

Le lendemain, Benoîte refuse encore une fois de donner sa chèvre.
La Dame lui dit qu'elle ne la demandera plus, puisque cela te " fâche ". Benoîte apprend ainsi de la Dame, les litanies de Notre-Dame de Lorette qu'elle enseigne ensuite aux jeunes filles de Saint-Étienne qui viennent, à chaque soir, les chanter à l'église comme l'a demandé à ses diocésains l'évêque d'Embrun, Mgr Aubusson de la Feuillade.

28 août 1664
La Dame demande à Benoîte d'inviter les filles de Saint-Étienne à venir au Vallon des Fours le lendemain, fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste. Devant la piété qui se manifeste depuis quelque temps, le curé de la paroisse, l'abbé Jean Fraise invite non seulement les jeunes filles à la procession mais aussi tous les hommes, les femmes et les enfants. C'est vers midi que tout le monde arrive devant la grotte, en priant et en chantant. Un homme s'est joint aux gens du village, Monsieur François Grimaud. Il est juge de paix de la baronnie d'Avançon; personnage officiel, homme de prière et de jugement qui jouera un grand rôle dans l'histoire du Laus. De par sa fonction de responsable de l'ordre public, il est au courant d'au moins une fausse apparition dans la région. Il arrive donc ici en homme d'expérience. Il raconte lui-même: "Je ne manquai point de m'y rendre pour voir s'il arriverait quelque chose de singulier, qui nous fit connaître que Dieu prend plaisir que la Sainte-Vierge fût honorée en ce lieu "

Jusqu'ici les apparitions se sont déroulées, soit à Saint-Étienne d'Avançon, soit au Vallon des Fours, tous les deux situés sur la rive gauche de la rivière Avance et éloignés l'un de l'autre d'environ un kilomètre.
Depuis que la Dame Marie s'est identifiée, Benoîte connaît une période de " solitude et de deuil ". Depuis un mois, la Vierge ne vient plus la rencontrer comme elle le lui avait dit lors de l'apparition du 29 août 1664.
La bergère est inconsolable.

  " Vers la fin septembre 1664" nous fit Pierre Gaillard, vicaire général du diocèse de Gap, Benoîte est intriguée par une lumière plus étincelante que les rayons du soleil. Cette lumière frappe la colline plantée de vignes, droit devant elle. Elle doit être secrètement heureuse de ne pas avoir donné sa chèvre à Dame Marie, car pour se rendre au Pindrau, c'est le nom de la colline, elle doit traverser la petite rivière Avance qui est toute gonflée en ce temps de l'année: "le pont étant rompu, ne pouvant pas passer la rivière, Benoîte monte sur sa grosse chèvre ".

 

Benoîte reconnaît sa Dame à qui elle reproche presque d'avoir été si longtemps absente.

"Quand vous me voudrez voir dès lors vous le pourrez dans la chapelle qui est au lieu du Laus où elle sentira bon "
Elle disparaît après avoir indiqué le chemin au Pindrau.
Pourtant du vivant même de Benoîte, avant 1710, les gens y ont édifié un tout petit oratoire.
 

Le Laus est un hameau de 7 à 8 chaumières; il fait partie de la paroisse Saint-Étienne d'Avançon située à trois milles. Dès 1640, les gens du Laus avaient bâti une petite chapelle afin de pouvoir prier, lorsque la crue des eaux les empêcherait de se rendre à Saint-Étienne. C'est cette chapelle abandonnée que la Vierge a désignée comme point de rendez-vous pour les années qui vont suivre. Une chapelle qui " sent bon " malgré la poussière accumulée au long de ses 24 années d'existence. Les gens du Laus avaient mis la chapelle sous la protection de " Notre-Dame de Bon-Rencontre " une désignation qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours.

Dès le lendemain, notre bergère part de Saint-Étienne de grand matin et se rend au bas de la colline du Laus où elle laisse son troupeau de moutons; puis elle gravit péniblement la colline à la recherche du Laus. Les 7 à 8 maisons du hameau ne sont pas nécessairement très rapprochées les unes des autres. La petite chapelle de 1640 ressemble plus à une maisons privée qu'à une église paroissiale. Benoîte n'a qu'une indication pour trouver la chapelle de Bon-Rencontre: Dame Marie a précisé: "là où elle sent bon ".
Voilà donc cette jeune fille de 17 ans qui fait du porte à porte. Au sens le plus strict du mot, elle va " sentir " à chaque maison. Écoutons le récit qu'en fait P.Gaillard. " Elle y monte, cherche et sent à toutes les portes des maisons pour trouver la chapelle où elle sentira bon ".

Après avoir parcouru toutes les maisons, elle l'aperçoit, commence à sentir bon et la trouve à demi-ouverte. Elle voit la divine Marie sur l'autel nu " [pas de nappes sur l'autel, la pierre d'autel est à nu], qui lui dit qu'elle l'avait bien cherchée, mais le fallait faire sans pleurer; qu'elle lui avait fait plaisir de ne pas s'impatienter ". Benoîte trouve inconcevable que Marie soit debout dans la poussière qui recouvre l'autel de plâtre et lui offre de mettre son tablier propre sous ses pieds. Les dispositions de la bergère sont très louables, mais Dame Marie refuse et lui dit: " Dans peu de temps il n'y manquera rien, qu'elle y verrait linges, cierges et autres ornements... qu'elle veut faire bâtir là une église en l'honneur de son très cher Fils...beaucoup de pécheurs et de pécheresses s'y convertiront ".

Lorsque, le lendemain de l'apparition au Pindrau, Benoîte se rend au Laus, elle y trouve une toute petite chapelle qui desservait 7 à 8 familles. Nous pouvons supposer que cette église pouvait accueillir une trentaine de personnes. Mais déjà à l'été 1665, des processions arrivent des paroisses environnantes et la messe est dite presque régulièrement  en pleine nature, sous les arbres. Après l'enquête de septembre 1665, Antoine Lambert recommande d'agrandir la chapelle de 1640, afin de pouvoir abriter les foules qui se présentent de plus en plus nombreuses; on réalise aussi le voeu exprimé par la Vierge à Benoîte dès la première apparition au Laus, fin septembre 1664. Gaillard nous dit: " Elle y veut faire bâtir une église à l'honneur de son cher Fils et d'elle, où beaucoup de pécheurs et de pécheresses se convertiront et c'est là où elle la verra très souvent ".

Les travaux de construction vont de 1666 à 1669 .Encore une fois, ce sont surtout les petits et les pauvres qui poussés par Marie vont relever ce nouveau défi doublement compliqué par des  routes souvent impraticables  et la pauvreté des gens de la région: chacun transportant une pierre à l'occasion d'un pèlerinage.  Le coût des ouvriers spécialisés et des matériaux de construction est assuré par le  denier du pauvre. Un des grands mérites des responsables fut de construire la nouvelle église par-dessus la chapelle primitive. Aujourd'hui encore, nous pouvons voir dans le chœur, la petite chapelle "où il sentait bon ".
 

Nous savons que Benoîte a reconnu le lieu du rendez-vous avec " Dame Marie " par l'odeur des parfums. François Grimaud nous dit qu'au temps pascal 1666: " je sentais une odeur si suave pendant un demi quart d'heure, que de ma vie je n'ai rien senti de pareil ". C'est pour avoir senti cette "suave odeur " que le sculpteur Honoré Pela, de Gap, établi à Gênes depuis 1680, fit don en 1716, d'une belle statue en marbre de Garrare représentant la Vierge et l'enfant. Cette statue domine encore l'autel principal du sanctuaire.

Ce phénomène des parfums est vérifié occasionnellement par des pèlerins de toutes conditions: des jeunes, des vieux, des paysans, des citadins, des gens d'Église. On raconte même que du 24 mars à la fin mai 1690, l'église du Laus était si embaumée de parfum que tous les pèlerins en étaient témoins. Signalons que pour éviter toute tromperie, les fleurs sont ordinairement bannies du sanctuaire. Depuis le 23 juin 1666, des guérisons sont rapportées après avoir fait usage de l'huile provenant de la lampe du sanctuaire. C'est Marie elle-même qui encourage à cette dévotion comme le rapporte le texte de Gaillard: "La bonne Mère dit à Benoîte, au commencement de la dévotion, que " l'huile de la
lampe de la chapelle, si on en prend et qu'on s'en applique, et si on recours à son intercession et qu'on ait la Foi, qu'on guérira ".
 

Benoîte Rencurel a d'abord connu des années difficiles, mais remplies de joies spirituelles. Dès 1665, des prêtres exceptionnels s'intéressent à la vie pastorale du Laus naissant: l'abbé Jean Peytieu y passera les 24 années (1665-1689) d'un sacerdoce complètement donné au bien des âmes; Pierre Gaillard exercera un ministère exemplaire pendant 50 ans (1665-1715);
Barthélemy Hermitte, moins connu, il y consacrera de son côté, 28 années de sa vie jusqu'à son décès en 1693.

En juillet 1692, le duc de Savoie, Victor Amédée II, envahit la région avec 40.000 hommes. C'est la catastrophe; presque tout est détruit sur son passage. Heureusement, Benoîte avertie par la Vierge met les biens précieux en sécurité et se réfugie à Marseille avec le personnel du Laus. L'exil va durer du 2 août au 20 septembre 1692.

 Au retour c'est la désolation matérielle qui va se compliquer d'une désolation spirituelle. Les abbés Peytieu et Hermitte sont décédés. En l'absence de Mgr de Gentis, de nouveaux aumôniers sont nommés par le vicaire général d'Embrun, Gabriel Biola. Ces nouveaux pasteurs sont opposés au pèlerinage du Laus et placent Benoîte dans une position inconfortable.

Pendant 15 ans (1697-1712) elle sera en résidence surveillée  dans son petit logis du Laus qu'elle habite depuis 1672.  Défense lui est faite de parler aux pèlerins et elle ne peut assister à la messe que le dimanche. Durant toutes ces années, Benoîte souffre en silence et reste fidèle à l'Église. Comme il arrive souvent à l'occasion d'une apparition de la Sainte Vierge, une épidémie de voyants se déclare dans la région. Cela se produira aussi à Lourdes en 1858.

Les ennemis du Laus font rejaillir sur Benoîte le ridicule de ces supposées apparitions, plus grotesques les unes que les autres. Mgr de Malissoles, évêque de Gap, intervient auprès de Mgr de Genlis, évêque d'Embrun. Il est en mesure d'éclairer son confrère puisque Gap est plus près du Laus que ne l'est Embrun et que lui-même chaque année, à pied se rend en pèlerinage au Laus. Enfin, le 2 septembre 1712, Mgr de Genlis confie le sanctuaire du Laus à une communauté nouvellement fondée, les Missionnaires de la Sainte-Garde.
Tout redevient normal et Benoîte pourra mourir en paix le 28 décembre 1718.

Elle mourut le jour de la fête des Saints-Innocents, comme prédit par le ciel et colportés pas elle. Depuis la Saint - André, elle ne quittait plus le lit.
Noël, cette année-là, 1718, tomba un dimanche. Sachant qu'elle n'avait plus que trois nuits à passer sur la terre, elle demanda le viatique et les saintes huiles, fit ses recommandations dernières. Elle conserva sa connaissance jusqu'au bout et n'eut point d'agonie. On s'aperçut qu'elle venait de s'éteindre au sourire qui se dessina soudain sur ses lèvres.

Les Pères de la Sainte-Garde
La mort de Benoîte ne laisse pas le Laus désorganisé. Les Pères de la Sainte-Garde sont au poste depuis le 2 septembre 1712 et ils remplissent consciencieusement leur devoir de gardiens du sanctuaire. Ils sont de 5 à 6 Pères en permanence et ils assurent les exercices de piété de chaque jour en plus de l'accompagnement des groupes de pèlerins qui se présentent. Lorsque vient la saison d'hiver et que diminue considérablement l'affluence à cause de l'état des routes, les Pères en profitent pour assurer des missions dans les paroisses.

La Révolution française
Le 14 juillet 1789, la Révolution française éclate officiellement à Paris par la prise de la Bastille. Elle ne sera ressentie au Laus que le dimanche 1er octobre 1791. Ce jour-là, l'église et la maison des Pères sont pillées et mises aux enchères. Les Pères de la Sainte-Garde doivent quitter les lieux au nom de la " liberté ". Deux d'entre eux originaires de la région, réussissent parfois la nuit à venir célébrer la messe chez des paroissiens du Laus.

En 1810, Mgr Miollis rachète l'église.
En 1818, le sanctuaire est confié à une communauté fondée en 1815 par Mgr de Mazenod. Les Pères Oblats assurent le ministère au Laus jusqu'en 1841. A cette date, les prêtres du diocèse de Gap reprennent la responsabilité du sanctuaire sous le nom de Missionnaires du Laus . À l'époque, le Laus est sous le juridiction du diocèse d'Embrun sur le plan religieux et de la ville de Gap sur le plan civil. C'est ainsi que le diocèse de Gap, demande au diocèse d'Embrun, le 20 août 1665 de nommer une commission pour enquêter sur les événements du Laus, afin que l'Église apporte un nouvel éclairage sur ces prétendues apparitions.
C'est le vicaire général du diocèse d'Embrun, Antoine Lambert qui va présider le groupe composé André Gérard,s.j. supérieur du collège d'Embrun, Jean Bonnafous, secrétaire épiscopal et du Sieur de Savines, Jean-Baptiste de Lafont.

Pendant les 5 jours d'entrevues, on fait comparaître François Grimaud, Pierre Gaillard, Jean Fraisse et plusieurs curés de la région qui sont venus en pèlerinage au Laus. Benoîte Rencurel passe des heures à répondre aux questions de cette équipe de gens instruits dont au moins un opposé aux événements qu'il qualifie d'imposture. La bergère doit rester calme et compter sur les lumières que  Dame Marie ne lui ménage pas. A Antoine Lambert qui demande un signe de la part de Marie, Benoite répond : " Si vous avez le pouvoir, par la grâce qui vous est donnée, de faire venir le Fils de Dieu en l'Eucharistie, vous n'avez pas celui de commander à la Mère de Dieu qui fait ce qui lui plaît ".

 La jeune bergère de 18 ans a tenu la coup pendant cinq jours et Dame Marie réservait une surprise aux membres de la Commission. Le matin du 18 septembre 1665, une jeune fille de 22 ans, Catherine Vial, malade notoire, invalide des deux jambes, se présente à la messe de l'abbé Antoine Lambert en marchand sur ses deux pieds. Deux médecins avaient pourtant dit: " Si Catherine Vial marche sur ses deux pieds, à son retour du Laus, nous nous ferons catholiques ". Ils ne le firent jamais! Il n'en fallait pas tant! Le résultat de l'enquête est favorable. Deux prêtres sont nommés pour assurer le ministère; il est décidé d'agrandir la chapelle mais surtout " Pierre Gaillard " est nommé à l'âge de 44 ans, responsable du Laus. Il y restera jusqu'à sa mort en 1715.

25 MAI AU 6 JUIN 1670
Depuis l'enquête du Laus qui s'est terminée le 18 septembre 1665, bien des choses ont changé dans l'administration du diocèse d'Embrun. En septembre 1668, l'évêque Mgr d'Aubusson est nommé au siège de Metz et remplacé par Mgr Charles Brulart de Genlis qui sera évêque d'Embrun pendant 43 ans. Le vicaire général, l'abbé Antoine Lambert qui avait présidé l'enquête de 1665 est remplacé par l'abbé Jean Javelly, docteur en droit canonique et en droit civil. Ces changements importants dans la vie diocésaine et probablement aussi l'inquiétude des Jésuites, au sujet de la popularité de Notre-Dame d'Embrun qui ne cesse de diminuer au profit de Notre-Dame du Laus, favorisent un nouveau questionnement. Pour y voir clair, Benoîte Rencurel est convoquée à Embrun où elle devra répondre à chaque jour entre le 25 mai et le 6 juin 1670, aux questions de l'abbé Jean Javelly, faire face à la méfiance des Jésuites et supporter un jeûne complet qui va durer 13 jours. M. Javelly est personnellement déconcerté par le jeûne de Benoîte, par la clarté et la logique de ses réponses et l'intensité de son expérience spirituelle. Cette paysanne de 22 ans, sans aucune instruction impressionnée par les doctes personnes  qui la questionnent, reste calme, ferme, constante, capable de les rappeler à l'ordre en leur disant très sérieusement " j'ai déjà répondu à cette question. " ou "cette question ne concerne pas le Laus. " La conclusion de l'enquête est favorable: les prêtres du Laus sont confirmés dans leurs fonctions, en particulier Jean Peytieu qui y consacrera 24 années de sa vie; il mourra épuisé par le ministère  à l'âge de 49 ans. D'après Jean Javelly lui-même: "Benoîte est une bonne et sainte fille. "

Vendredi soir 4 décembre 1671, Mgr de Genlis reçoit Benoîte Rencurel à genoux devant lui pendant trois heures et demis. Les questions de l'évêque sont nombreuses, précises et éprouvantes; la situation est difficile pour la bergère mais avec toute la rigueur de ses 23 ans, elle répond comme une personne qui " sait " quelque chose et qui " croit " en quelqu'un. L'évêque en a assez. Ce ne sont pas les belles phrases et les extases qui l'ont convaincu. Il déclare lui-même après le départ de Benoîte: " Dès qu'elle fut sortie, il nous dit que de sa vie, il n'avait vu une semblable vertu, une pareille humilité "(Gaillard) .L'Église reconnaît encore une fois, officiellement les événements du Laus. Pendant toute la vie de Benoîte, surgiront des jalousies et des hostilités qui essaieront d'éteindre cette grâce du Laus.

 

NOTRE DAME DE GUADALUPE

 

Tout récit sur les apparitions de Notre Dame de Guadalupe est inspiré du Nican Mopohua, ou Huei Tlamahuitzoltica, écrit en Hahuatl, la langue Aztèque, par l’écrivain Indien Antonio Valeriano autour de la moitié du XVIe siècle. Malheureusement l’origine de son ouvrage n’a jamais été connu. Une première copie fut publiée en Nahuatl par Luis Lasso de la Vega en 1649.

Voici la traduction française du récit :

 Dix ans après la prise de Mexico, la guerre prit fin et la paix régna parmi le peuple; de cette façon la foi commença à éclore, le discernement du vrai Dieu pour qui nous vivons. En ce temps là, en l’année quinze cent trente et un, dans les premiers jours du mois de décembre, vivait un pauvre Indien appelé Juan Diego, connu comme étant un natif de Cuautitlan. A certains égards, il appartenait spirituellement à Tlatilolco.

 Première apparition

Un samedi, tout juste avant l’aube, il était en route pour le culte divin et pour ses propres affaires. Lorsqu’il arriva au pied de la colline connu sous le nom de Tepeyacac, le jour parut et il entendit chanter sur la colline, comme un chant de différents beaux oiseaux. Occasionellement la voix des chanteurs s’arrêtait et il semblait que l’écho répondit. Le chant, très doux et délicieux, était plus beau que celui du coyoltotol, du tzintizcan et d’autres beaux oiseaux. Juan Diego s’arrêta pour voir et se dit à lui-même :

"Par chance, suis-je digne de ce que j’entends? Peut-être suis-je en train de rêver? Suis-je réveillé? Où suis-je? Peut-être suis-je dans ce paradis terrestre dont nous parlaient nos ancêtres? Peut-être suis-je maintenant au ciel?"

 Il regardait vers l’est, vers le haut de la colline d’où venait ce précieux chant céleste; puis, subitement le chant s’arrêta et le silence régna. Il entendit alors une voix venant de la colline qui lui disait "Juanito, Juan Dieguito"

Il s’aventura alors vers l'endroit où on l’appelait. Il n’était pas le moindrement effrayé; au contraire, il jubilait. Il grimpa alors la colline pour voir d’où on l’appelait. Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer. 

 

S’approchant d’elle, il s’émerveilla de sa grandeur surhumaine; ses vêtements brillaient comme le soleil; la falaise sur laquelle reposaient ses pieds étincelait de lumière comme entourée d’un bracelet de pierres précieuses, et la terre resplendissait comme un arc en ciel. Les mezquites, nopales et autres mauvaises herbes qui poussent à cet endroit, paraissaient comme des émeraudes, leurs feuillages comme des turquoises, leurs branches et leurs épines brillaient comme de l’or. Il s’inclina devant elle et entendit sa parole, douce et courtoise, comme quelqu’un qui vous charme et vous enchante profondément. Elle lui dit :

"Juanito, le plus humble de mes fils, où vas-tu?"

 Il lui répondit :

"Madame et enfant, je dois atteindre ton église à Mexico, Tlatilolco, afin de poursuivre les choses divines qui nous sont enseignées et données par nos prêtres et nos délégués et Notre Seigneur"

 Elle lui parla alors ainsi:

"Sache et comprends bien, le plus humble de mes fils, que je suis la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu pour qui nous existons, du Créateur de toutes choses, Seigneur du ciel et de la terre. J’aimerais qu’une église soit érigée ici, rapidement, afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines.

 Afin d’accomplir ce qu’exige ma clémence , va au palais de l’évêque de Mexico et tu lui diras que je manifeste un grand désir qu’ici, sur cette plaine, une église soit construite en mon honneur; tu lui raconteras dans les moindres détails tout ce que tu as vu et admiré et ce que tu as entendu. Sois assuré que je te serai extrêmement reconnaissante et que je te récompenserai, parce que je te rendrai heureux et digne de récompense pour les efforts et la fatigue que tu vas endurer pour cette mission. Voilà, tu as entendu mes instructions, mon humble fils, va et fais tous tes efforts."

 A cet instant, il s’inclina devant elle et dit

"Madame, Je vais obéir à tes instructions; maintenant je dois te quitter, moi, ton humble serviteur."

 Il descendit alors afin de s’acquitter de sa tâche et prit l’allée qui mène tout droit à Mexico.

 Deuxième apparition

Ayant pénétré dans la ville,il se rendit directement et sans délais, au palais épiscopal ou venait d’être nommé un nouveau prélat, le Père Juan de Zumarraga, un Religieux Franciscain. A son arrivée, il essaya de le voir; il plaida auprès des serviteurs afin qu’ils annoncent sa visite, et après une longue attente il fut informé que l’évêque avait ordonné de le faire entrer. En entrant, il s’inclina et s’agenouillant devant l’évêque il lui transmit le message de la Dame du ciel. Il lui raconta aussi tout ce qu’il avait admiré, vu et entendu. Après avoir écouté son bavardage et son message l’évêque trouva cela incroyable; il lui dit alors:

"Tu repartiras, mon fils et je t’écouterai à mon gré. Je reprendrai tout depuis le début et refléchirai sur les voeux et les désirs pour lesquels tu es venu"

 Il s’en alla et paraissait triste car le message n’avait pas été accompli sous toutes ses formes. Il rentra le même jour. Il revint directement au haut de la colline et rencontra la Dame du ciel qui l’attendait à la même place où il l’avait vue la première fois. La voyant, il se prosterna devant elle et lui dit : "Madame, la plus petite de mes filles, mon Enfant, j’ai été là où tu m’as envoyé afin de me conformer à tes instructions. Avec beaucoup de difficultés j’ai pénétré dans le bureau du prélat. Je l’ai vu et lui a fait part de ton message, comme tu me l’avais commandé. Il m’a reçu bienveillamment et m’a écouté attentivement mais sa réponse laissait entendre qu’il ne me croyait pas. Il m’a dit “Tu reviendras et je t’entendrai à mon gré.

Je reprendrai tout depuis le début et réfléchirai sur le voeu et le désir qui t’ont amené.” J’ai parfaitement compris de par la façon dont il m’a répondu qu’il pensait que ton désir d’avoir une église qui te soit consacrée est une invention de ma part, et que ce n’est pas ton ordre, aussi je te supplie fortement, Madame, de confier l’accomplissement de ton message à quelqu’un d’important, de connu qui inspire le respect et l’estime, afin qu’on le croie; parce que je ne suis rien, je suis une petite ficelle, une minuscule échelle, une queue, une feuille et toi, mon Enfant la plus petite de mes enfants, ma Dame, tu m’as envoyé à une place que je ne fréquente jamais ni ne m’y repose. Je t’en prie , pardonne moi ce grand désagrément et ne sois pas irritée, Madame"

 La Vierge Marie répondit:

"Ecoute, ô le moindre de mes fils, tu dois comprendre que j’ai de nombreux serviteurs et messagers à qui je peux confier l’accomplissement de mon message et l’exécution de mon désir, mais c’est toi précisément que je sollicite et demande de m’aider afin que par ta médiation mon vœu soit accompli. Je t’implore ardemment, toi le moindre de mes fils, et avec fermeté je t’ordonne d’aller demain voir l’évêque. Tu y vas en mon nom et tu lui fais connaitre mon vœu intégral selon lequel je lui demande de commencer la construction d’une église. Et dis-lui aussi que c’est Moi, en personne, la toujours-vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu qui t’ai envoyé"

 Juan Diego répondit:

"Madame, mon Enfant, je ne veux pas te faire de la peine. Joyeusement et de plein gré j’obéirai à tes instructions. Sous aucune condition je ne manquerai de le faire; j’irai accomplir ton désir car non seulement le chemin est pénible mais peut-être que je ne serai pas écouté avec plaisir, ou si on m'écoute on ne me croira peut-être pas. Demain après-midi, au coucher du soleil, je reviendrai te porter la réponse de ton message au prélat. Je prends maintenant congé de toi, le plus petite de mes enfants, mon Enfant et Madame. Repose-toi entre-temps"

Il s’en alla se reposer chez lui.

 Troisième apparition

Le jour suivant, il quitta la maison avant l’aube, et prit le chemin de Tlatilolco, afin d’être instruit des choses divines et d’être présent à l’appel, après quoi il irait voir le prélat. Vers dix heures, rapidement, après avoir assisté à la Messe et avoir inscrit sa présence, il s’en alla quand la foule se fut dispersée.

 Sur l’heure JuanDiego se rendit au palais de l'évêque. A peine fut-il arrivé qu’il essaya ardemment de voir l’évêque. Après encore beaucoup de difficultés il parvint à le voir. Il s’agenouilla à ses pieds. Il s’attrista et pleura pendant qu’il exposait les instructions de la Dame du ciel demandant à Dieu de lui accorder qu’on croie à son message et au voeu de l’Immaculée pour qu’un temple soit construit là où Elle le voulait.

 L’évêque, afin de se rassurer, lui posa beaucoup de questions, lui demandant où il l’avait vue et comment elle était. Il décrivit le tout à la perfection à l’évêque. Malgré les explications précises de son apparence et de tout ce qu’il avait vu et admiré, qui en soi indiquait qu’elle était la toujours-vierge Sainte Mère du Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ, il ne lui accorda néanmoins aucun crédit lui disant que pour sa requête il lui fallait faire ce qui lui était demandé mais de plus qu’un signe était nécessaire afin qu’il puisse croire qu’il était vraiment envoyé par une Dame du ciel.

 Juan Diego dit alors à l’évêque

"Monseigneur,écoutez! Quel doit être le signe que vous demandez? Car j’irai le demander à la Dame du ciel qui m’a envoyé vers vous."

 L’évêque voyant qu’il acceptait sans aucun doute et ne se rétractait pas, le renvoya. Il ordonna immédiatement à quelques personnes de son entourage, en qui il pouvait avoir confiance, de le suivre et de surveiller où il allait, qui il voyait et avec qui il parlait. Ceux qui le suivirent le perdirent de vue alors qu’ils traversaient la ravine près du pont de Tepeyac. Ils cherchèrent partout mais ne purent le retrouver. Ils revinrent donc non seulement parce qu’ils étaient fatigués mais aussi parce que leurs desseins avaient été déjoués, et cela les avait mis en colère.  Et c’est ce qu’ils racontèrent à l’évêque. Pour l’influencer afin qu’il ne crut pas en Juan Diego, ils dirent à l’évêque que Juan Diego le trompait et inventait ce qu’il racontait ou qu’il avait seulement rêvé ce qu’il racontait et demandait. Finalement ils s’arrangèrent pour que, si jamais il retournait, il fût retenu et durement puni afin qu’il cessât de mentir et de tromper.

 Entre temps, Juan Diego était avec la Bienheureuse Vierge lui rapportant la réponse de Monseigneur l’évêque. La Dame, après l’avoir écouté, lui dit: "Très bien, mon petit, tu repartiras là-bas demain, afin de porter à l’évêque le signe qu’il a demandé. Avec cela il te croira et dans son regard il n’y aura ni doute ni soupçon. Et sache, mon petit, que je te récompenserai pour ta sollicitude, tes efforts et ta fatigue à mon égard. Je t’attendrai ici demain."

Quatrième apparition

C’est le jour suivant, un lundi, que Juan Diego devait porter un signe pour qu’on le croie, mais il n’y revint pas parce que, en rentrant chez lui, son oncle, Juan Bernardo, était tombé malade et son état était grave. Il appela d’abord un docteur qui l’aida mais c'était trop tard, son état empirait. A la tombée de la nuit son oncle lui demanda d’aller à l’aube à Tlatilolco et de ramener un prêtre pour le préparer et entendre sa confession car il était certain qu’il allait mourir et qu’il ne se lèverait plus ni ne guérirait.

Le mardi, avant l’aube, Juan Diego partit de sa maison pour Tlatilolco pour ramener un prêtre et comme il s’approchait de la route qui rejoint la pente qui mène au sommet de la colline de Tepeyac, vers l’ouest, et où il avait l’habitude de traverser la route, il se dit :

"Si je continue ce chemin, la Dame va sûrement me voir, et je pourrais être retenu afin que je puisse porter le signe au prélat comme convenu; mais notre premier souci est d’aller rapidement appeler un prêtre car mon oncle l’attend certainement."

 Il fit donc le tour de la colline afin qu’il ne puisse être vu par elle qui voit bien partout. Il la vit descendre du haut de la colline et regarder vers là où ils s’étaient rencontrés précédemment. Elle s’approcha de lui au bas de la colline et lui dit :

"Qu’y a-t-il, le moindre de mes fils? Où vas-tu?"

 Etait-il affligé ou honteux ou effrayé ? Il s’inclina devant elle. Il la salua, disant:

"Mon Enfant, la plus tendre de mes filles, Madame, que Dieu veuille que tu sois satisfaite. Comment vas-tu ce matin ? Est-ce que ta santé est bonne, Madame et mon Enfant ? Je vais te faire de la peine. Sache, mon enfant, qu’un des tes serviteurs , mon oncle, est très malade. Il a attrapé la peste et est sur le point de mourir. Je dois me hâter vers ta maison à Mexico afin d’appeler un de tes prêtres, aimé de Dieu, pour qu’il entende sa confession et lui donne l’absolution car, depuis notre naissance, nous sommes venus au monde pour nous préserver des oeuvres de la mort. Mais si je pars, je reviendrai ici rapidement afin d’aller porter ton message. Madame, mon Enfant, pardonne moi, sois patiente avec moi pour le moment. Je ne te decevrai pas, la plus petite des mes filles. Demain je viendrai en toute hâte."

 Après avoir écouté les paroles de Juan Diego, la Très Sainte Vierge répondit:

"Ecoute moi et comprends bien, le moindre de mes fils, rien ne doit t’effrayer ou te peiner. Que ton coeur ne soit pas troublé. N’aies pas peur de cette maladie, ni d’aucune autre maladie ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère ? N’es-tu pas sous ma protection ? Ne suis-je pas ta santé ? Ne reposes-tu pas heureux en mon sein ? Que desires-tu de plus ? Ne sois pas malheureux ou troublé par quoi que ce soit. Ne sois affligé pas la maladie de ton oncle, il n’en mourra pas. Sois assuré qu’il est maintenant guéri"

 Et à ce moment son oncle fut guéri comme il devait l’apprendre par la suite. Quand Juan Diego entendit ces mots de la Dame du ciel, il était grandement consolé. Il était heureux. Il la supplia de l’excuser afin qu’il aille voir l’évêque et lui porter le signe ou la preuve afin qu’on le croie. La Dame du ciel lui ordonna de grimper au haut de la colline où ils s’étaient précédemment rencontrés. Elle lui dit:

"Grimpe, ô le moindre de mes fils , jusqu’au haut de la colline; là où tu m'as vue et où je t’ai donné des instructions, tu verras différentes fleurs. Coupe-les, cueille-les, rassembles-les et puis viens les porter devant moi."

 Juan Diego grimpa sur la colline immédiatement, et comme il atteignait le sommet il fut stupéfait; de voir qu’une telle variété de merveilleux rosiers de Castille étaient en floraison bien avant la saison où les roses devraient bourgeonner car hors de saison elles gèleraient. Elles étaient parfumées et recouvertes des gouttes de rosée de la nuit qui ressemblaient à des perles précieuses. Il commença immédiatement à les cueillir. Il les assembla et les plaça dans son tilma. Le haut de la colline n’était pas une place où pourrait fleurir n’importe quelle fleur car il y avait beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites. Occasionellement de l’herbe poussait mais c’était au mois de décembre quand la végétation n’était pas gelée. Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes roses qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyants les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma, lui disant :

"ô toi, le moindre de mes fils, cette variété de roses est une preuve et un signe que tu porteras à l’évêque. Tu lui diras en mon nom qu’il y verra là mon vœu et qu’il doit s’y conformer. Tu es mon ambassadeur, le plus digne de ma confiance. Je te l’ordonne rigoureusement de ne déplier ton manteau qu’en présence de l’évêque et de lui montrer ce que tu portes. Tu lui raconteras bien tout; tu lui diras que je t’ai ordonné de grimper au haut de la colline et de cueillir les fleurs; et aussi tout ce que tu as vu et admiré afin que tu puisses persuader le prélat d’accorder son soutien à ma demande qu’une église soit construite."

 Après les conseils de la Dame du ciel, il prit le chemin qui mène directement à Mexico, heureux et sûr du succès, portant avec beaucoup de précaution le contenu de son tilma afin que rien ne s’échappe de ses mains et s’enivrant du parfum de cette variété de belles fleurs.

 Le miracle de l'image non faite par l'homme

Quand il arriva au palais épiscopal, le majordome vint à sa rencontre ainsi que d’autres serviteurs du prélat..Il les supplia de dire à l’évêque qu’il voulait le voir, mais personne ne voulait le faire, ils faisaient semblant de ne pas l’entendre, probablement parce qu’il était trop tôt ou parce qu’ils le connaissaient comme étant un importun et qu’il les harcelait; de plus, leurs collègues leur avaient raconté qu’ils l’avaient perdu de vue quand ils l’avaient suivi.

 Il attendit longtemps. Quand ils virent qu’il avait attendu longtemps debout, abattu, ne faisant rien, attendant d’être appelé et paraissant avoir quelque chose dans son tilma, ils s’approchèrent de lui afin de savoir ce qu’il portait. Juan Diego voyant qu’il ne pouvait cacher ce qu’il portait et sachant qu’il serait molesté, bousculé, lacéré, ouvrit un peu son tilma là où se trouvaient les fleurs. En voyant cette variété de roses de Castille hors saison, ils furent complètement stupéfaits parce qu’elles étaient si fraiches, en pleine floraison, si parfumées et si belles. Ils essayèrent de s’en emparer et de tirer quelques unes mais ne réussirent à aucune des trois fois qu'ils osèrent le faire. Ils ne réussirent pas parce qu’à chaque fois qu’ils essayaient de les prendre, ils ne purent voir les fleurs réelles. A la place elles paraissaient peintes, imprimées ou cousues sur la toile. Ils allèrent alors dire à l’évêque ce qu’ils avaient vu l’informant que l’Indien qui était venu à plusieurs reprises voulait le voir et qu’il avait sûrement une raison pour l’avoir attendu avec anxiété si longtemps et être si désireux de le voir.

 En entendant cela l’évêque comprit qu’il avait apporté la preuve pour confirmer ses dires afin qu’il se conformât à la requête de l’Indien. Il ordonna de le faire entrer immédiatement. Dès son entrée Juan Diego s’agenouilla devant lui comme à l’accoutumée et raconta à nouveau ce qu’il avait vu et admiré ainsi que le message. Il lui dit :

"Monseigneur, j’ai fait ce que tu as commandé, je suis allé dire à mon Ama, ma Dame du ciel, Sainte Marie, précieuse Mère de Dieu que tu as demandé un signe et une preuve afin que tu puisses croire qu’il faut construire une église là où elle l’a demandé; je lui ai aussi dit que je t’avais donné ma parole que je rapporterais un signe et une preuve de son désir comme tu l’as demandé.

 Elle se montra condescendante et agréa à ta requête. Tôt ce matin elle m’a envoyé te voir à nouveau; je lui demandais une fois encore le signe afin que tu puisses me croire et elle me dit qu’elle me le donnerait et elle s’y conforma. Elle m’envoya au haut de la colline, là où j’avais l’habitude de la voir, pour cueillir une variété de roses de Castille. Après les avoir cueillies je les lui ai portées, elle les a prises de sa main et les a placées dans mon vêtement afin que je te les porte et te les donne en personne. Même si je savais que le haut de la colline n’était pas un endroit où pousseraient des fleurs car il y a beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites, j’avais encore des doutes. Quand je me suis approché du haut de la colline, je vis que j’étais au paradis où il y avait une variété d’exquises roses de Castille, couvertes de brillante rosée et je les ai cueillies immédiatement. Elle m’a dit que je devais te les porter et je me suis exécuté afin que tu puisses voir en elles le signe que tu m’as demandé et te conformer à son vœu; aussi et mon message soient crédibles. Voilà. Reçois-les."

 Il déplia son vêtement blanc où il avait mis les fleurs et quand toutes les différentes variétés de roses de Castille tombèrent à terre apparut soudain le dessin de la précieuse Image de la toujours vierge Sainte Marie, Mère de Dieu, comme on la voit aujourd’hui dans l’église de Tepeyac, nommé Guadalupe. Quand l’évêque vit l’image, lui et tous ceux présents tombèrent à genoux. On l’admira beaucoup. Ils se levèrent pour la voir, ils tremblèrent et, avec tristesse, ils démontrèrent qu’ils la contemplaient avec leur cœur et leur esprit. L’évêque, avec des larmes de tristesse, pria et implora son pardon pour n’avoir pas accompli son voeu et sa requête.

 Quand il se releva, il détacha du cou de Juan Diego le vêtement sur lequel apparaissait l’Image de la Dame du ciel. Il le prit et le plaça dans sa chapelle. Juan Diego demeura un jour supplémentaire à l’évêché à la requête de l’évêque.

 Le jour suivant l’évêque lui dit:

"Montre nous où la Dame du ciel désire qu’une église soit construite" Et il invita immédiatement tous ceux présents à s’y rendre.

 Apparition à Juan Bernardino

Après que Juan Diego eut montré l’endroit où la dame du ciel voulait que son église soit construite, il demanda la permission de prendre congé. Il voulait rentrer chez lui pour voir son oncle Juan Bernardino qui était gravement malade quand il l’avait quitté pour aller à Tlatilolco appeler un prêtre afin d’entendre sa confession et lui donner l’absolution. La Dame du ciel lui avait dit que son oncle était guéri. Mais ils ne le laissèrent pas partir seul et l’accompagnèrent jusqu’à chez lui. Comme ils arrivèrent, ils virent que son oncle était heureux et en bonne santé. Il était très stupéfait de voir son neveu ainsi accompagné et honoré, et demandait la raison d’un tel honneur.

 Son neveu répondit que lorsqu’il partit chercher le prêtre pour entendre sa confession et lui donner l’absolution, la Dame du ciel lui apparut à Tepeyac lui disant de ne pas être triste, que son oncle allait bien, ce qui l’a consolé . Elle l’a envoyé à Mexico voir l’évêque afin que ce dernier lui construise une maison à Tepeyac. L’oncle témoigna de ce que c’était vrai qu’à cette occasion il fut guéri et qu’il l’avait vue de la même manière que son neveu, apprenant d’Elle qu’elle l’avait envoyé à Mexico pour voir l’évêque. La Dame lui dit aussi que, lorsqu’il irait voir l’évêque, il devrait lui révéler ce qu’il avait vu et lui expliquer de quelle façon Elle l’avait guéri miraculeusement et qu’Elle voulait être appelée La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe et que son image bénie soit aussi ainsi connue.

Juan Bernardino fut conduit en la présence de l’évêque afin qu’il l’en informe et lui donne un témoignage; son neveu et lui furent les invités de l’évêque chez lui jusqu’à ce que l’église consacrée à la Reine de Tepeyac soit construite là où Juan Diego l’avait vue. L’évêque transféra l’image sacrée de la belle dame du ciel de sa chapelle privée à l’église principale afin que tout le peuple puisse voir l’image bénie et l'admirer. La cité tout entière était sous le coup d’une grande émotion. Tous vinrent la voir, admirer l’image pieuse et prier. Ils s’émerveillèrent de son apparition dans ce divin miracle car aucune personne humaine de ce monde n’avait peint cette image précieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

 

La Vierge Marie, reste toujours la Mère de Dieu et des Hommes. De par ses apparitions, elle veut fait comprendre aux Hommes qu’ils ont un rôle important à jouer dans  le prolongement de la mission de Jésus.

Le Fils de Dieu ayant fini sa part et ce par  sa Sainte Passion, il revient aux Hommes de la compléter par la prière, la pénitence, l’obéissance sans faille à Dieu et la confiance à  la Vierge Marie. C’est sans doute à ce prix que nous aurions participé réellement à la rédemption du monde.

 

 







 

 

 



[1] La révélation du secret concerne ici les deux parties, la troisième partie est décrite au bas de la page.

[2]  Présent à toutes les apparitions, Francesco n'a jamais entendu les paroles de la Vierge Marie, ni celles de l'Ange.

[3] Pour obtenir la conversion des pécheurs, les enfants avaient ceinturé leur corps d'une corde qu'ils portaient jour et nuit, ce qui les faisaient souffrir.

[4] C'est ce qui arriva! Peu de temps après la mort de Jacinthe, ses deux sœurs, Florida et Teresa, moururent, l'une à 17 ans, l'autre à 16 ans.

 

[5]  Ici, on fait le signe de la croix



20/10/2011
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